L’Association Solidarité Inter-Génération (ASIG) braque les projecteurs sur un cas-type de ce qu’elle appelle « l’inertie des acteurs sociaux« .
Marie-Arlette Abrantes, 72 ans, a été victime d’un AVC en décembre 2013. Depuis son retour à domicile, elle est alitée car handicapée de tout le côté droit (membres inférieur et supérieur), et placée sous oxygène.
Malgré le cas critique exposé aux services sociaux depuis sa sortie, il revient à ses proches de prendre en charge son quotidien fait de présences continuelles à ses côtés. C’était sans compter l’expérience du labyrinthe administratif développé par l’ASIG qui a relancé la procédure auprès des autorités compétentes.
Après la visite des membres de l’association à la mi-juillet, les proches de Marie-Arlette Abrantes sont porteurs d’éléments favorables. L’aide ménagère jusque-là mobilisée qu’1h45 par jour du lundi au vendredi le sera également le week-end compris. Sa plage horaire pourrait aussi être amplifiée au regard de l’intervention conséquente qui est la sienne dans sa maison de Trois-Mares au Tampon. Une aide précieuse pour le jeune fils de 26 ans qui devait veiller jusque-là tout le temps sur sa mère.
Son père, 81 ans, présente également un handicap de 60% de l’usage de la main droite. « Un élément que n’avait pas pris en compte l’infirmière diligentée par le conseil général lors de son premier passage », déplorait encore il y a quelques jours Daniel Faivre, le président de l’ASIG. L’antenne sud du Conseil général vient de reconnaître qu’elle avait effectué une évaluation erronée.
Demeure le soutien financier au foyer confronté à des dépenses nouvelles. Le père de famille touche 300 euros de retraite en tant qu’ancien manœuvre sur chantier. Marie-Arlette, 800 euros au titre d’ancienne cantinière. Leur fils est au RSA.
Là encore de bonnes nouvelles pourraient leur parvenir prochainement. La participation aux frais de couche très conséquents pour une personne alitée pourrait être validée dans quelques jours. « On attend le passage de notre dossier devant la commission du Conseil général », patiente Alain Abrantes, le jeune fils. « Ça devrait se faire dans les un mois mais après c’est l’administration. Ils nous l’ont dit mais quand est-ce que ça se fera réellement », doute-t-il. A voir.
Un dernier élan de générosité sera enfin donné par certaines bonnes volontés qui se proposent d’isoler la maison contre le froid. Le manque de moyens avait stoppé net les travaux d’isolation de la maison, il y a un an. Le Conseil général sera aussi sollicité pour la construction d’une deuxième chambre spécialement dédiée à la grande malade.
« Les personnes âgées ou malades ne connaissent pas les aides auxquelles elles ont droit », répète inlassablement le président de l’association. Cet énième cas vient encore une fois le confirmer.