Chelsea, New York. C’est là où un artiste réunionnais nommé VAST, ou comme on le connaît chez nous, Jordi Thaïs, 24 ans, exposera ses œuvres du 24 avril au 24 mai. Des cubes colorés qui fondent et s’entrelacent et laissent apercevoir un petit cœur au centre, vont envahir la Agora Gallery, une galerie d’art contemporain.
« Le cœur interpelle tout le monde de façon différente et personne ne voit la même chose, explique VAST, c’est assez intéressant parce que je ne parle pas du message de mes tableaux, j’écoute les autres le faire ». Artiste de graffiti à la base, VAST a fait ses études à l’Ecole des beaux arts au Port. Fini les bombes, pour laisser place à la peinture acrylique et les toiles. Mais tout en maintenant les styles et techniques du graffiti à La Réunion.
« Ce sont des formes simples géométriques. Je commence sur une toile vierge, sans aucune idée en tête et je commence à peindre. L’assimilation prend forme petit à petit et c’est presque comme si ça se construisait tout seul », explique-t-il. La construction de blocs, certains pourraient voir ça comme le béton des villes. Des œuvres qui ressemblent à du street art et qui plait donc dans cet environnement. S’il expose un peu partout dans l’île depuis deux ans mais aussi à Nice, où il a vendu 13 toiles depuis février, et à Lyon, notre artiste ne s’était jamais encore montré ailleurs.
Il s’envole samedi pour la grosse pomme. Un bout de la Réunion que l’on pourra retrouver au cœur de New York…