Frédéric D’Achery était une figure politique respectée à Mayotte. Il est mort ce mercredi à l’âge de 84 ans. Son décès est survenu trois jours après une violente agression survenue dimanche dernier, à son domicile.
Même si les résultats de l’autopsie doivent déterminer si son décès est consécutif à cette agression, sa sœur et ses proches font inévitablement le lien.
Dimanche dernier, l’octogénaire est cambriolé par un jeune. Pendant son méfait, le voleur demande au propriétaire des lieux la clé de son coffre-fort. Frédéric D’Achery lui répondra qu’il n’a pas de coffre. Le voleur assène alors des coups de marteau sur le vieil homme. Des coups portés notamment sur sa tête.
C’est Frédéric D’Achery lui-même qui racontera la scène le lendemain aux médias de Mayotte, alors qu’il est hospitalisé au CHM. Une marche de soutien est même organisée lundi après-midi dès lors que la nouvelle de son agression se répand. Interrogé par la presse locale, l’ancien maire et conseiller général de la commune de Koungou indique avoir tenté de faire le mort après les coups portés par son agresseur. « C’est un miracle que je sois là encore », affirmait-t-il au lendemain de son agression.
Mercredi soir, le Préfet de Mayotte, Seymour Morsy, exprimait sa « profonde émotion » en apprenant son décès. « Fervent militant du rattachement de Mayotte à la nation Française, ancien maire et conseiller général de la commune de Koungou, Frédéric D’Achery était une figure incontournable de l’Histoire du 101ème département », a rendu hommage le préfet de Mayotte.