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Un an après… le come-back des ex-salariés de l’Arast

Samedi, la liquidation de l’Arast aura exactement un an, l’occasion pour ses ex-salariés de souffler les bougies devant le Conseil général… Un rassemblement des ex-salariés, mais aussi de toutes les personnes solidaires, est prévu dès 9 heures. Une façon de rappeler qu’encore aujourd’hui, des dizaines d’ex-salariés triment. Tous l’auront compris, cet anniversaire ne rimera donc […]

Ecrit par Melanie Roddier – le mercredi 24 novembre 2010 à 12H14


Samedi, la liquidation de l’Arast aura exactement un an, l’occasion pour ses ex-salariés de souffler les bougies devant le Conseil général… Un rassemblement des ex-salariés, mais aussi de toutes les personnes solidaires, est prévu dès 9 heures. Une façon de rappeler qu’encore aujourd’hui, des dizaines d’ex-salariés triment. Tous l’auront compris, cet anniversaire ne rimera donc pas avec fête et joie.

De nouvelles plaidoiries, de nouveaux délibérés, des échéances juridiques incontournables sont encore fixés pour les mois à venir. A titre d’exemple, le 6 décembre, un groupe de 130 ex-salariés assistera aux plaidoiries des avocats, pour un délibéré qui tombera début 2011.

400 personnes sur 1.190 recasées

Que sont devenus les ex-salariés de l’Arast? Un an après, Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, estime qu’environ 400 personnes sur les 1.190 du départ ont été recasées. « La société d’aide à domicile, Korbey d’or, est passée en un an de 30 à 350 salariés. Nous pensons que 50% d’entre eux proviendraient de l’Arast. Nous attendons des éléments plus certains, notamment pour l’autre Proxim Services.
Du côté de Pôle Emploi, on pense que 150 ont pu être recasés. Nous attendons des éléments plus certains, notamment pour l’autre société principale d’aide à la personne, Proxim Services », a informé Paul Junot.

400 personnes recasées, dont la plupart se retrouvent avec des contrats précaires (temps partiel, CDD…). Le représentant syndical a calculé le revenu moyen de ces personnes : « Il est de 8 à 12 euros par heure. Or, à l’Arast, il était de 15 à 20 euros par heure« , annonce Paul Junot lors de la conférence de presse, soutenu par une dizaine d’ex-salariés. Et ces postes concernent majoritairement les aides à domicile, la plupart des TISF (Techniciens de l’intervention sociale et familiale, au nombre de 134) se retrouvant sur le carreau.

Egalement présente à cette conférence de presse, l’actuelle conseillère régionale, Valérie Bénard, venue sous la casquette d’ancienne salariée de l’Arast. « Non seulement le salaire a baissé pour ces personnes qui ont pu être recasées, mais on retourne 10 ans en arrière en terme de salaire, d’avantages sociaux et de conditions de travail« , a-t-elle affirmé. Elle espère par ailleurs que des ex-salariés soient intégrés au sein du nouveau GIP-SAP présenté cet après-midi par le Conseil général.

De quoi les conseilles généraux sont-ils capables?

Samedi, les ex-salariés de l’Arast invitent l’ensemble des conseillers généraux afin de débattre sur la question de la politique sociale menée à la Réunion. Certains vont-ils se donner la peine d’aller à la rencontre des ex-salariés ce samedi? De discuter avec les uns et les autres? Quoi qu’il en soit, pour Paul Junot, l’équation est simple : « Il y a des budgets, il y a des besoins, il y a un personnel qualifié… Nos politiques n’ont pas été capables d’articuler cet ensemble. De quoi sont-ils alors capables? »

Si l’histoire n’est plus à refaire, elle peut ne pas se répéter. Afin de stopper le naufrage politique qui a fait couler l’Arfuts, Saint-Jean de Dieu puis l’Arast, Paul Junot et ses camarades espèrent obtenir les résultats d’un rapport demandé auprès de la Préfecture. « Nous l’attendons depuis des mois. Le 14 octobre dernier, Benoit Huber le directeur de cabinet du préfet de la Réunion, nous a assuré que cette demande avançait. Aujourd’hui, nous n’avons toujours rien. L’inertie de la Préfecture entrave le bon fonctionnement de la justice« , a dénoncé Paul Junot, ce matin.

« Je serai carnassier ». C’est en ces termes que le préfet, à son arrivée, avait promis qu’il s’assurerait du bon déroulement des procédures en cours. Les ex-salariés attendent de voir…

 

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