Demain matin, à 9 heures, Christophe Padre comparaitra devant le président du tribunal de grande instance de Saint-Denis pour répondre de l’accusation de « harcèlement pour obtention de faveur sexuelle à la Plaine des Palmistes depuis 1997« , dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il bénéficie de cette procédure parce qu’il a reconnu les faits devant le procureur de la République.
Christophe Padre n’est pas un inconnu à la Plaine. Outre le fait d’être le facteur du village, il est également adjoint au maire, ce qui renforce sa notoriété. Un de ses amis le décrit comme « un dragueur sympathique, pas méchant, mais qui ne sait pas s’arrêter quand une femme lui dit non« .
Cet appétit l’a conduit à draguer une jeune femme, dont le mari, employé communal proche de l’ancien maire Marco Boyer, a récemment été déplacé par le maire et est passé de chef d’équipe à fouilleur de tombes au cimetière communal. On aurait dès lors pu penser à un règlement de comptes politique, mais cette hypothèse ne résiste pas aux aveux passés devant le procureur.
Cette affaire intervient au pire moment pour le maire Jean-Luc Saint-Lambert. Après la défection l’an dernier de trois élus de sa majorité, une autre élue a annoncé la semaine dernière sa dissidence et il se dit qu’un autre ne devrait pas tarder à en faire de même. Ce qui fait que Jean-Luc Saint-Lambert ne disposerait plus que d’une majorité de 16 élus, alors que la barre fatidique se situe à 14.
Autant dire que ça commence à sentir le roussi.
Conscient du problème, Jean-Luc Saint-Lambert fait ce que tous les élus font en de telles circonstances : il bétonne ce qui lui reste de majorité en achetant la fidélité de ses élus. Le meilleur moyen? L’embauche de membres de leurs familles. C’est ainsi que le fils d’un adjoint a été embauché ce matin au service de l’Urbanisme, service qui compte déjà les enfants de deux autres élus.
Ce sont toujours les bonnes vieilles recettes qui fonctionnent le mieux. Et tant pis si on frôle l’illégalité…