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Ultime hommage à Claude Vinh San

L’église de Sainte-Clotilde accueillait hier les membres de sa famille et de très nombreux amis venus rendre un dernier hommage à l’écrivain musicien poète disparu. L’affliction fut sincère pendant que de nombreux accordéonistes, accompagnés par Pierrot Baillif et Lilian Ethève, suivaient en arpèges le cercueil de celui dont on ne réalise pas bien qu’il n’est […]

Ecrit par Jules Bénard – le samedi 16 juillet 2016 à 16H17

L’église de Sainte-Clotilde accueillait hier les membres de sa famille et de très nombreux amis venus rendre un dernier hommage à l’écrivain musicien poète disparu.

L’affliction fut sincère pendant que de nombreux accordéonistes, accompagnés par Pierrot Baillif et Lilian Ethève, suivaient en arpèges le cercueil de celui dont on ne réalise pas bien qu’il n’est plus là.

C’est hélas en ces pénibles occasions que l’on revoit ceux à qui on ne consacre pas assez de temps. Ceux que l’on devrait pourtant chercher à contacter, à voir, à leur serrer la main, à les serrer sur son cœur… puisqu’on les aime.

Ainsi Alain Courbis… Car si « les paroles s’envolent », grâce à lui, celles de Claude sont là et bien là. Avant que d’être viré comme un malpropre du PRMA (Pôle régional des musiques actuelles), Alain a eu le temps, avec Katamba, de graver sur CD la mémoire de nombre d’artistes : Péters, Donat, Arlanda, Fourcade, Pitou… Claude Vinh San (paroles et musiques !)

J’ai revu avec plaisir mes vieux potes Rico Bourrhis, autre accordéoniste confirmé, et le grand Fred Espel. Et aussi l’un des couples les plus sympathiques, les plus souriants, les plus chaleureux de notre monde musical, Michou et son Célio d’époux. Quel plaisir !

Henri-Claude Moutou, cachant mal sa peine sous sa faconde habituelle. L’immense Christian Baptisto, larmes aux yeux, ne cherchant pas à masquer sa douleur sous quelque fausse pudeur hors de propos.

Le malheureux Lilian Ethève avait bien du mal à souffler dans son saxo, confit de douleur car très proche de Claude : plus frères qu’amis.

Ce fut l’occasion de retrouver un neveu de Claude, le grand Christian N’Guyen, celui que l’on surnommait « l’étoile filante », dont seule la blanche toison révèle que l’âge avance. Pas une ride chez celui qui restera l’un des champions les plus aimés du public réunionnais.

Des représentants du monde politique, point ! Sinon un, dont on se serait bien passé, thuriféraire de la NRL et de son seigneur et maître d’une pyramide qui s’effrite. Sa présence était une pure insulte à l’honnêteté, la probité, la main tendue, le cœur ouvert, l’humanisme, valeurs auxquelles Claude Vinh San a aussi consacré sa vie.

Il a dû être heureux, le Claude, de constater que la plupart de ceux qui l’aiment contemplaient avec amour et tendresse sa grande photo. Un Claude serein, souriant, avenant, noble, chaleureux, amical, empathique.

« Tel qu’en lui-même l’éternité le change », a dit le poète.
 

 

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