La crise politique s’éternise en Ukraine. Le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, a annoncé jeudi sa démission après la dissolution de la coalition gouvernementale au Parlement.
Cette dissolution intervient après le retrait de la coalition des partis Oudar, de l’ex-boxeur Vitali Klitschko, et Svoboda (droite nationaliste).
Cette implosion gouvernementale devrait provoquer la tenue d’élections législatives anticipées dans trois mois au plus tôt. Ce scrutin devrait garantir au président ukrainien, Petro Porochenko, une majorité solide.
Arseni Iatseniouk est quant à lui membre du parti de Ioulia Timochenko, candidate défaite par Petro Porochencko lors de la dernière présidentielle. Ce parti, Batkivchtchina (« patrie », droite populiste), représente la plus importante force de la coalition et est opposée à des législatives anticipées.
Dans un discours devant les députés, Arseni Iatseniouk a mis en garde contre la dissolution de cette coalition, qui « aura des conséquences dramatiques pour le pays ». « Notre gouvernement n’a pas de réponse aux questions ‘avec quoi payer demain les salaires ? comment faire le plein de blindés et financer l’armée ?(…) Qui votera des lois impopulaires ayant en tête les élections ?' », s’est-il interrogé.
« Il est inacceptable d’échanger le sort du pays contre des intérêts politiques étroits. C’est un crime moral et politique », a-t-il ajouté.