Le terme de « vague de 30 centimètres » a dû en faire sourire plus d’un en prenant connaissance du bulletin d’alerte tsunami émis en début d’après-midi. Quel impact pourrait avoir une vague aussi minime? Ce qu’il faut savoir, c’est que les prévisionnistes qui travaillent de concert avec les services préfectoraux distinguent houle habituelle et vague apportée par un tsunami. En la matière, il vaut mieux les explications du spécialiste Jacques Ecormier.
Le secret de la force d’un tsunami : sa longueur d’ondes
« Une houle est formée par le vent tandis qu’une vague apportée par un tsunami est une vague sous-marine », explique Jacques Ecormier en prélude. Dans ce cas ci, et même si la hauteur estimée ne doit pas être prise à la légère, c’est plus dans la périodicité de cette onde que le risque subsiste.
« Plus il y a de période entre une vague et une autre, plus elle contient d’énergie, poursuit le chef prévisionniste Météo France. Il faut comprendre qu’une houle revient dans une période allant de 12 à 20 secondes, là, dans le cas d’un tsunami, on parle en minutes ».
D’ailleurs, en pareille situation d’alerte, la station du Chaudron fait partie des interlocuteurs privilégiés de la Préfecture. « Nous communiquons nos données à la Préfecture », explique Jacques Ecormier. Des données obtenues pour la houle soit grâce aux satellites océanographiques, soit par des bouées de mesures disposées au niveau de la Pointe du Gouffre et du Port Est. Enfin, des marégraphes sont positionnés à la Pointe des Galets et au Port de Sainte-Marie.