Le ministre des Outre-mer a pris place ce matin sur le navire des terres australes et antarctiques françaises, le Marion Dufresne, direction l’île de Tromelin.
Ce crochet par ce grain de sable (1 km2) situé au Nord-Est de la Réunion est l’occasion pour la France de « réaffirmer sa souveraineté », a déclaré Victorin Lurel. L’affirmation colle au contexte qui veut qu’une convention-cadre est en cours de ratification par la France et l’île Maurice. « On est chez nous, on y va à bon droit », a résumé le ministre.
L’appartenance de Tromelin au giron français est claire mais elle méritait d’être scellée. D’après la convention-cadre du 7 juin 2010, la « France affirme sa souveraineté » alors que Maurice, textuellement, « ne renonce pas à revendiquer Tromelin ». Cette convention devrait déboucher sur un partenariat de bonne gestion entre les deux pays. L’idée, au-delà de l’avant-poste météo que constitue cette minuscule île, est d’arriver à une gestion cordiale du « contrôle de la pêche », fait remarquer le préfet administrateur supérieur des TAAF, Pascal Bolot.
En tant que ministre issu d’une terre où l’esclavage a sévi, Victorin Lurel marquera également une pause symbolique sur l’île. Une plaque commémorative en hommage aux 80 esclaves oubliés de Tromelin pendant 15 ans (de 1761 à 1776) y sera dévoilée. Trois campagnes de fouilles archéologiques ont permis d’exhumer les vestiges de leur calvaire, une prochaine campagne de fouilles débutera en août prochain.