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Tribune de Gérard Françoise : « Pour la France, pour La Réunion, je serai En Marche! »

Personne ne peut mettre en doute mes convictions et mon engagement au sein du Parti Socialiste. J’en défends les valeurs, j’en partage la vision du monde et de la France, une France humaniste, tolérante, solidaire et fraternelle. Depuis que je me suis engagé en politique, je me suis toujours battu pour ces valeurs et cette […]

Ecrit par – le jeudi 16 février 2017 à 12H00

Personne ne peut mettre en doute mes convictions et mon engagement au sein du Parti Socialiste. J’en défends les valeurs, j’en partage la vision du monde et de la France, une France humaniste, tolérante, solidaire et fraternelle. Depuis que je me suis engagé en politique, je me suis toujours battu pour ces valeurs et cette vision.
Pour la première fois, pourtant, je ne suivrai pas les consignes de mon parti. Car je ne pourrai pas voter pour Benoît Hamon, le candidat sorti des primaires, et soutenu par le PS.

Je ne pourrai pas voter pour celui qui a mené, avec d’autres, un travail de sape pendant cinq ans, travail dont le résultat est qu’aujourd’hui mon parti est mis à mal dans tous les sondages après avoir été sèchement battu à toutes les élections intermédiaires depuis la présidentielle.
Je ne pourrai pas voter pour celui qui a annoncé parmi ses premières mesures l’abrogation de la « loi Travail » que par solidarité autant que par conviction, j’ai défendue et qui commence à porter ses fruits en termes de croissance et d’emplois.
Je ne pourrai pas voter enfin pour celui qui promet « Hamon et merveilles » sans aucun réalisme et dont le résultat sera, si ces promesses sont réellement mises en œuvre, une inévitable hausse de la fiscalité pour les ménages et les entreprises.

Le socialisme qui est le mien, qui est celui dont la France a besoin, est un socialisme moderne, adapté à la réalité du monde. Depuis le XVIIème siècle, nous avons été mis en garde contre les Don Quichotte idéalistes qui se battent contre des moulins à vent faute d’avoir compris que le monde avait changé et change perpétuellement.
Ce socialisme moderne, il est aujourd’hui incarné par Emmanuel Macron, et c’est pourquoi, pour les élections présidentielles, je serai En Marche et militerai pour sa victoire.

Emmanuel Macron ne se dit ni de Droite, ni de Gauche, et il a raison : les bonnes idées ne sont pas seulement  partisanes, elles sont juste bonnes. Pour lui, une France forte, comme il l’explique dans son livre quasi programmatique, « Révolution », c’est une France ouverte, ouverte sur le monde, ouverte sur l’Europe, ouverte sur les Français, TOUS les Français, sans distinction d’origine, de culture ou de religions. Je ne « cohabite » pas avec les Musulmans, comme le dit le candidat de la Droite, pas plus d’ailleurs qu’avec les autres communautés. Seraient-ils mes « opposants » parce qu’ils sont Musulmans ou d’une autre confession que la mienne, que je cohabiterais avec eux comme un président de gauche a pu cohabiter avec un premier ministre de droite ? Nous sommes tous Français ; nous sommes tous habités par les mêmes valeurs républicaines : la Liberté, l’Egalité, la Fraternité. Comme l’écrit si bien Emmanuel Macron, « l’Homme républicain ne peut oublier la Fraternité. La fraternité doit être le cœur invisible du projet pour la France » 
Oui, Emmanuel Macron a encore raison quand il critique, au grand dam de la Droite fillonniste, la colonisation. Nombre des difficultés que connaissent les Outre-Mer et en particulier La Réunion sont issues de cette période, qui s’est d’une manière plus subtile, étendue bien après la Départementalisation. Mais comme le dit encore le candidat, « entrer dans ce nouveau siècle exige de savoir réconcilier ce que nous sommes profondément et ce que nous devons devenir ». Et Emmanuel Macron, qui n’a pas peur de parler de France « une et indivisible » mais « avant tout diverse », sait que les Outre-mer, « composantes de cette diversité » « donnent à la France une dimension planétaire ». C’est pourquoi il est essentiel de poursuivre dans la voie de l’égalité réelle que le gouvernement actuel, et la ministre Erika Bareigts, ont initiée. Cette égalité réelle, ce n’est pas une aumône que nous fait la Métropole, mais seulement la prise en compte de nos réalités pour que nous puissions nourrir de vraies ambitions pour nos territoires et notre pays. 

Dans moins de deux mois, pour le grand rendez-vous de l’élection présidentielle, je ne me trahirai pas, je ne trahirai pas ce qui a animé tous mes combats, je ne trahirai pas mes valeurs : je voterai Emmanuel Macron dès le premier tour. Et quoi qu’en disent certains, je ne trahirai pas non plus, me semble-t-il, le parti socialiste. Ceux qui l’ont trahi et le trahissent sont ceux qui ont oublié que notre parti est le parti de la modernité, non celui des visions passéistes qui mènent dans des impasses vouées à l’échec.
  
Gérard FRANCOISE 
Elu Dionysien 

 

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