Devant le président du tribunal correctionnel, Wilfrid est resté muet. Ce docker de 23 ans a été reconnu coupable de faits d’agressions sexuelles, une affaire qui aurait pu être jugée devant une cour d’assises au vu de la gravité, et condamné à huit ans de prison ferme.
Les faits se sont déroulés en juillet 2007, Wilfrid a abusé de ses deux nièces âgées de 6 et 7 ans au moment des faits, au domicile de sa grand-mère. Les deux jeunes filles vont se confier à leur mère et raconter leur calvaire qui a duré près de quatre mois. Après avoir effectué de la détention provisoire, le jeune homme était jugé hier devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, trois ans après les faits.
Devant le président du tribunal, Christophe Morgan, l’accusé va rester muet et se contenter de nier les faits. Mais selon les pédopsychiatres, les jeunes filles ont bien été victimes d’agressions sexuelles. Christophe Morgan va pointer du doigt le silence de la grand-mère qui a assisté à ces agressions mais ne les a jamais dénoncé.
La procureur Hélène Bigot souligne la gravité des faits, demandant quatre ans de prison dont la moitié assortie du sursis et mise à l’épreuve. Même si l’avocat de l’accusé va mettre en avant un dossier vide, l’absence d’interrogatoire de la grand-mère lors de l’instruction et le fait que son client clame son innocence depuis trois ans.
Le tribunal n’a pas suivi la défense et a condamné, plus lourdement, Wilfrid à huit ans de prison ferme. Il est sorti du tribunal menotté et a été incarcéré à la prison de Domenjod.