Jocelyn Trulès pourrait ne plus être directeur général des services de la mairie de Sainte-Marie pour très longtemps. Dans environ un mois, le tribunal administratif rendra sa décision au sujet d’un dossier qui aura « traîné » dans les couloirs juridiques pendant 7 longues années.
Jocelyn Trulès, administrateur territorial de la Cinor, profiterait, du fait de son détachement en qualité de DGS à Sainte-Marie, d’un surcoût de rémunération largement dénoncé par l’opposant municipal, Christian Annette.
D’abord déboutée, la requête de Christian Annette avait obtenu les faveurs du Conseil d’Etat, ce dernier relevant que ce détachement a eu une réelle incidence sur le budget de la commune.
A l’occasion du renvoi devant le tribunal administratif dionysien, l’affaire a été jugée au fond ce jeudi matin. Dans ses conclusions, le rapporteur public a demandé l’annulation de la délibération autorisant le détachement de l’actuel DGS de Sainte-Marie.
« C’est vrai que c’est un vieux dossier, mais en 7 ans, M.Trulès a touché 840.000 euros de salaire et 350.000 euros de prime. Cela a été payé par les Sainte-Mariens et Sainte-Mariennes« , analyse ce jour Christian Annette qui reproche à Jean-Louis Lagourgue et Jocelyn Trulès lui-même d’avoir agi « illégalement en connaissance de cause« .
Le rapport définitif de la Cour régionale des comptes avait estimé, au mois de février 2013, que le parcours de Jocelyn Trulès faisait l’objet d’un « déroulement de carrière favorable« , d' »avancements d’échelons irréguliers« , et d’un « recrutement à la Cinor permettant l’obtention d’un grade d’administrateur territorial« . Des arguments qu’avait contredit le principal intéressé.
La décision du tribunal tombera dans quelques semaines. Jocelyn Trulès pourrait alors retourner à la Cinor.