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Travaux aux Camélias: Plus de mal que de bien pour les habitants

« Ça a trop duré », affirme Alain Kepler, porte-parole du « Comité des mécontents » du quartier des Camélias à Saint-Denis. Il en a marre et c’est loin d’être le seul. Poussière, inondations, trous béants, déchets… Les travaux effectués dans le cadre du Programme de l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) ont fait, selon bon nombre d’habitants, bien […]

Ecrit par SH – le vendredi 10 juillet 2015 à 05H00

« Ça a trop duré », affirme Alain Kepler, porte-parole du « Comité des mécontents » du quartier des Camélias à Saint-Denis. Il en a marre et c’est loin d’être le seul. Poussière, inondations, trous béants, déchets… Les travaux effectués dans le cadre du Programme de l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) ont fait, selon bon nombre d’habitants, bien des dégâts qui restent sans réparation. Cela fait trois ans que les travaux ont débuté et beaucoup vivent au quotidien avec ces impacts depuis plus de deux ans.

« C’est un ras le bol général. Personne n’a été épargné. Dans chaque maison il y a un problème, sans exception », s’indigne Alain Kepler. Les inondations semblent être le soucis le plus commun, avec des canalisations qui ont été bouchées, remplacées par d’autres moins efficaces. « Je n’ai jamais eu de problème jusqu’en 2013, explique Georges-Marie qui habite une case près de l’axe principal, rue Monseigneur Mondon, depuis 1962, et depuis, dès qu’il pleut, ma maison est inondée ».

D’autres ont des trous dans leurs cours, à l’entrée de leur maison, creusés pour y installer des nouveaux systèmes électriques. « Ça fait plus de six mois que l’on attend l’électricité promise », avoue une habitante, qui, comme beaucoup d’autres, a dû trouver un moyen pour recouvrir le trou et éviter les « accidents ».

 

Des sols baissés, remontés, des escaliers sans rampes, des murs cassés… Face à ses changements, plusieurs gramounes ont aussi dû aménager leur case à leurs frais suite aux impacts des travaux. Des gramounes qui parfois souffrent de problèmes de santé engendrés selon Alain Kepler par la poussière constante dans l’air depuis trois ans. « Certains sont même alités », précise-t-il.

Il s’est donc rendu à plusieurs reprises la Cinor, la SIDR et la mairie, mais dit rester sans réponse. Comme d’autres habitants qui se sont plaints auprès du bureau de l’ANRU installé dans le quartier. « On nous dit d’attendre », disent certains. « On me répète que ce n’est pas à eux de réparer les dégâts parce que je suis propriétaire », ajoute un autre.

Le chantier qui a démarré en 2012, devrait s’achever en 2015. Le projet s’étend sur 67 hectares pour un coût total de 127 millions d’euros pour l’ANRU et la ville de Saint-Denis.

Une manifestation du « Comité des mécontents » se tient ce matin aux Camélias afin de « se faire entendre » et pouvoir espérer enfin voir un jour leur quartier rénové mais surtout réparé.

 

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