La réunion de l’intersyndicale des transporteurs, qui devait se tenir aujourd’hui afin d’élire un nouveau président de l’intersyndicale et élaborer une charte et un cahier des charges, a été annulée et reportée au 6 mars prochain.
C’est un peu la cacophonie chez les transporteurs. Alors que l’on prête ici ou là l’intention à George Séry (syndicat des ambulanciers) ou encore à Joël Mongin (Lo Fer) de se présenter à la présidence ou de faire partie de l’intersyndicale, l’actuel président, Hugues Atchy, remet les points sur les « i » et revient sur les causes de l’annulation de la réunion d’aujourd’hui.
« Il faut respecter les statuts ! »
« Il faut reformer l’intersyndicale, c’est un fait. Mais tout en respectant les statuts, explique-t-il. Le conseil d’administration qui était invité à se réunir aujourd’hui n’était pas à jour de ses cotisations, nous avons donc reporté l’élection à une date ultérieure« . Selon Hugues Atchy, « seules les huit membres du conseil d’administration de l’intersyndicale peuvent se présenter à la présidence« . Un vote qui doit se dérouler à bulletin secret.
Qui fait partie de ce conseil ? Henry Calicharane, Louis Carpaye, Jean-Bernard Caroupaye, Michel Alamèle, Elise Hermann, Johnny Anarchallom, Marie Alexia Lafare et Hugues Atchy. Seules ces personnes peuvent donc prétendre à prendre la tête de l’intersyndicale. Concernant l’actuel président, il ne se représentera pas : « Il est prévu dans les statuts de faire une plaque tournante. Je ne serai donc pas candidat« , souligne Hugues Atchy.
Séry et Mongin « mélangent un peu tout »
Il s’étonne cependant des comportements de Georges Séry et de Joël Mongin. « Ils mélangent un peu tout. Quand George Séry invite 12 personnes à participer à l’Assemblée, de quel droit fait-il ça ? Il veut se présenter mais comment ? Joël Mongin souhaite en faire partie, mais son syndicat ne fait pas partie de l’intersyndicale !« , martèle Hugues Atchy.
Le futur ex président de l’intersyndicale rappelle que pour qu’un syndicat intègre l’intersyndicale, il doit réunir son bureau, qui doit voter en ce sens. Ensuite, un courrier doit être envoyé à l’intersyndicale, et le conseil d’administration doit valider ou non l’entrée du syndicat. « A ce jour, je n’ai reçu aucun courrier », souligne Hugues Atchy.
En coulisse, les négociations n’ont pas l’air simples : Si Hugues Atchy asure qu’il n’y a « aucune mésentente« , Joël Mongin, lui, explique qu’il ne veut « pas travailler avec des traîtres » (visant Michel Alamèle, sans le nommer, ndlr) mais réitère son envie de « participer à une vraie intersyndicale, unie« . Quant à Jean-Bernard Caroupaye, il a répété aujourd’hui sa volonté de ne pas se présenter à la présidence. Mais un poste de porte-parole semble l’intéresser. « Si on me le demande…« , explique-t-il.
A ce jour, l’intersyndicale des transporteurs est encore loin d’être reformée et unie. Le sera-t-elle un jour?