Onze élèves de l’URMA (Université régionale des métiers de l’artisanat de Saint-Pierre ont reçu cet après-midi leur billet d’avion pour s’envoler dès ce soir vers la Métropole. Inscrits en bac pro « maintenance des véhicules automobiles – option véhicules industriels », ils vont effectuer un stage de 6 semaines, du 5 mars au 17 avril, au sein de grandes entreprises nationales, avec l’appui notamment de la Région, dans le cadre de son projet Trans Eco Express.
« L’objectif, rappelle son président Didier Robert, est de leur permettre d’acquérir des compétences requises pour le chantier Trans Eco Express, et de faire de ce chantier un tremplin vers l’emploi durable« . Didier Robert espère ainsi que » les entreprises qui auront de main-d’œuvre sur le Trans Eco Express pourront la trouver directement sur l’île« .
Parmi les élèves, certains n’ont jamais foulé le sol métropolitain. C’est le cas de Gaël, bientôt stagiaire à Keolis, un opérateur privé de bus, métros et tramways implanté à Dijon. Le jeune homme est détendu à quelques heures du départ, « pressé d’y acquérir de l’expérience, surtout en matière de transport hybride et électrique« . « Je pense que cela m’apportera un regard différent de ce qui se fait ici, confie-t-il, et que les entreprises où l’on va bénéficient de plus gros moyens« .
D’après Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, le stage dans ces « entreprises reconnues » sont un bonus non négligeable sur leur CV des élèves: « Avec l’augmentation du nombre de bus hybrides et électriques, on a besoin de gens capables de les réparer. Je suis convaincu qu’ils reviendront avec les compétences nécessaires« .
« Ces jeunes ont un avenir professionnel assuré à leur retour, ajoute Alexandre Imhoff, directeur l’agence de l’Outre-mer pour la mobilité. Ils peuvent s’envoler sans inquiétude ce soir » sur la compagnie Air Austral.
Près de 15.000 euros ont été engagés par la Région pour les besoins du stage en Métropole, couvrant l’hébergement, les déplacements et la restauration. Le coût du billet d’avion est lui pris en charge par LADOM, à hauteur de 1.400€ .
Pour rappel, le programe Trans Eco Express entend équiper les Réunionnais d’un réseau de transport public modernisé d’ici 2020. Le coût de ce chantier de grande ampleur est estimé à 250 millions d’euros.