« La saison n’a pas été bonne » avoue Philippe Doki-Thonon, président de l’UMIH (Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie). « Le taux de fréquentation des structures hôtelières a baissé d’environ 10% par rapport à 2008. Le tourisme est très volatile » remarque le professionnel de l’hôtellerie, qui précise que « les gens choisissent au dernier moment leur destination ».
« Les prévisions ne sont pas bonnes non plus »
Sans surprise, « les prévisions ne sont pas bonnes non plus » assure-t-il. Depuis que la crise financière globale a éclaté, « les gens ont tendance à se décider au dernier moment. Les réservations pour la fin de l’année ne sont pas très bonnes ».
La grippe A, surmédiatisée
« C’est sûr que la surmédiatisation de la grippe A n’a pas été favorable au déplacement des gens vers notre île. Ils se méfient de l’avion. C’est une précaution que prennent tous les voyageurs » assure Philippe Doki-Thonon. « Quand on s’apprête à prendre des vacances et qu’on apprend qu’il y a des risques sanitaires dans telle ou telle région, on ne choisit pas cette destination, surtout lorsqu’on a des enfants et que l’on veut passer de bonne vacances. C’est ce que nous avions vécu à l’époque du chikungunya en 2006″ rappelle le président de l’UMIH. « Le tourisme affinitaire a par contre augmenté si l’on se réfère à la fréquentation des hôtels » souligne quand même Philippe Doki-Thonon
Le tourisme, bientôt une filière
« Nous sommes en train d’organiser le tourisme en véritable filière, de manière à pouvoir organiser l’offre et aller vers la qualité » se félicite l’hôtelier, qui souhaite « offrir un produit qui tienne la route et se battre sur la marché international. Je pense qu’on a beaucoup à faire mais que l’on sera le faire » finit sur un ton optimiste le président de l’UMIH.