Francine Trinchez, métropolitaine de 61 ans installée à Saint-Leu, et Sylvie Salvan, 38 ans, future pompier volontaire, ont « toujours aimé le sport ». Un tour de l’île à pied, cette idée trottait déjà depuis un bout de temps dans l’esprit des deux amies, une sorte de défi qu’elles se sont fixé. Un défi personnel d’accord, mais alors « pourquoi ne pas le partager en soutenant des associations? », se sont-elles dit.
Parties de la Possession en début de semaine, elles apportent leur soutien à une dizaine d’associations implantées à La Réunion et œuvrant contre la maladie ou les violences en tout genre. Chaque jour, durant l’effort, elles revêtent un nouveau tee-shirt à l’effigie d’une d’entre elles. Parmi celles-ci, sont représentées les associations Noélanie, Rive, ADN 974 et d’autres… Sur leur passage, il leur arrive de distribuer des tracts, d’échanger avec les passants ou de rencontrer les maires des communes impliquées dans une association.
« Dans les moment difficiles, le sport aide »
Ce matin, elles étaient sur le front de mer de Saint-Pierre aux alentours de 10h. Les deux sportives, aux couleurs de l’association « Handisport », comptent arriver ce soir à Saint Joseph, « la partie la plus difficile », selon Francine. Avec environ « 30km par jour », c’est une épreuve assez intense, mais Francine explique que « le mental fait que l’on va au bout des choses ». Selon son expérience personnelle, « dans les moment difficiles, le sport aide. C’est un peu comme une drogue ».
Le message essentiel que Sylvie et Francine souhaitent transmettre aux Réunionnais est que « la solidarité est à la portée de tout le monde ». « Nous donnons de l’énergie, c’est un peu notre élan du cœur », admettent-elles en rappelant ne pas être « uniques » ou « des extra-terrestres ». « Pourquoi nous ? », se questionne Francine, « et pourquoi pas tout le monde ? ». Pour ces deux femmes, chacun peut aider comme il le peut, à sa façon, « celle-ci c’est la notre ».
« La majorité des gens nous encouragent quand nous les croisons, nous disent qu’ils aimeraient en faire autant. Mais pour d’autres, c’est le néant, ils ne comprennent pas notre démarche », raconte Francine. Des réactions témoignant d’une « société difficile » d’où « la solidarité s’échappe », selon l’aînée des marcheuses.
Donner de leur temps aux associations
Pour se loger, elles s’arrangent souvent avec des amis, de la famille ou bien passent la nuit dans un gîte. « On essaye de faire au mieux, avec le moyens du bord, pour représenter le plus possible les associations ». À défaut de pouvoir aider financièrement toutes ces associations, elles tiennent à « donner de leur temps ».
Déjà attendues à Saint-Philippe, elles espèrent arriver à Sainte-Rose à temps, le 15 août, pour assister à la messe avec Monseigneur Aubry. Si tout va bien pour les deux marcheuses, le tour de l’île s’achèvera dans l’après midi de ce dimanche au Barachois.