Un moyen pour leurs gérants de protester contre la volonté des pétroliers Total et Tamoil de vouloir récupérer sur le dos des pompistes l’augmentation que le Préfet leur a refusée.
Le 1er août dernier, le Préfet n’a accepté d’augmenter les prix que de 3%, au lieu des 10 réclamés par les pétroliers. Qu’à cela ne tienne, les pétroliers ont donc décidé de surfacturer leurs gérants de stations-services, pour récupérer une partie de l’argent perdu.
Si les choses devaient rester en l’état, la seule façon pour les gérants de stations-services de s’en sortir serait de licencier leurs employés, et de les remplacer par des machines automatiques, qui fonctionnent avec des cartes bleues. Mille six cents salariés pourraient ainsi voir leurs emplois menacés.
Dans le même temps, Total a envoyé des lettres de résiliation de leurs contrats à 6 de ses distributeurs. Là aussi, on soupçonne la compagnie pétrolière de vouloir faire des économies en remplaçant les employés par des machines automatiques.
Les gérants ne pouvaient rester sans réagir, et c’est donc tout naturellement qu’ils se sont engagés dans la grève, même s’ils ne souhaitent pas bloquer l’économie de l’ile. Les responsables de cette situation, ce sont les pétroliers, pas les Réunionnais…
Pour l’instant, la grève ne touche que les distributeurs Total et Tamoil. Mais, si les choses n’évoluent pas rapidement, on voit mal leurs collègues rester inertes.
La solution pourrait venir de la table ronde que la Préfecture organise cette semaine avec les gérants et les pétroliers (voir dans la rubrique « Communiqués » en bas à gauche du site).
Une table ronde qui s’annonce pour le moins tendue, d’autant que le Préfet semble ne pas avoir beaucoup apprécié le coup de force des pétroliers…
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