Minerve encore bien accrochée autour du cou, Thierry Robert, le député-maire de Saint-Leu, a tenu une conférence de presse cet après-midi en mairie. Comme si de rien n’était, il a chaleureusement salué, un à un, les journalistes venus assister à son intervention présentée comme: « dépôt de plainte et focus sur les problématiques qui touchent la Réunion ».
L’intitulé de la conférence de presse manquait un peu de précision. D’aucun aurait pu croire que le député-maire évoquerait les plaintes annoncées par les journalistes à son encontre. Que nenni, Thierry Robert n’a pas dit le moindre mot sur les agressions dont ont été victimes les journalistes du Jir et du Quotidien le week-end dernier.
S’il a convié la presse, c’est avant tout pour annoncer qu’il avait lui-même déposé plainte, à Paris, à l’encontre du Préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, mais aussi contre le procureur Richard Bometon et trois membres du GIPN qui l’auraient violenté. Selon lui, les faits dont il dit avoir été victime sont « extrêmement graves ».
Thierry Robert écrit à Hollande et se présente comme le porte-parole de la majorité des Réunionnais
« La loi a été bafouée vendredi soir. Je suis malgré tout un élu de la République. (…) J’attends que la justice fasse son travail », a notamment expliqué Thierry Robert, qui juge illégale, de part son statut de député, d’avoir été expulsé de la préfecture par les policiers.
Par ailleurs, dans une seconde partie de son intervention, le maire de Saint-Leu a abordé les problématiques de la Réunion. Il a annoncé avoir envoyé un courrier au Président de la République. Se présentant comme « le porte-parole de la majorité des Réunionnais », il demande à François Hollande d’intervenir pour que l’Etat mette en œuvre les mesures adéquates permettant de répondre à cinq problèmes qui retiennent l’attention des Réunionnais : le chômage, le logement, la vie chère, les entreprises en difficultés et les zones naturelles protégées. D’après lui, ce serait le second courrier envoyé au Président de la république. Un premier courrier aurait été envoyé le 10 septembre 2012, c’est-à-dire avant les évènements de la préfecture, ce qui constitue, semble-t-il pour lui, une preuve de sa bonne foi…