« Voulez-vous satisfaire la bêtise des industriels, en mettant en place des usines à gaz qui n’incitent pas au recyclage? En ce qui concerne la partie résiduelle, la Réunion ne peut pas traiter ces déchets », avance l’écologiste Jean-Alain Cadet.
À quoi Didier Robert répond à partir d’un constat : « Il y a saturation de l’enfouissement et la nécessité de passer à un autre modèle. Si vous avez une solution miracle, ça serait bien de pouvoir la voir ensemble« , ironise le président de Région. « Vous vous prétendez défenseur de l’écologie et vous voulez renvoyer ce que nous ne pouvons pas traiter ailleurs ? » ajoute-t-il.
Jean-Paul Virapoullé clôture le débat sur le sujet en mettant les élus de l’opposition face à leurs contradictions. « Vous avez voté la loi sur la transition énergétique ? Elle a été utilisée comme fiche de route pour la fabrication du CSR (Combustibles Solides de Récupération) alors par pitié, ne nous faites pas un procès d’intention !«
Le plan d’élimination des déchets est voté et adopté à la majorité, avec l’abstention des élus du groupe La Politique Autrement.
L’exploitation de la carrière de Bois-Blanc
La question de l’exploitation des carrières servant à l’approvisionnement du chantier de la NRL a également fait partie des échanges houleux du débat. Une motion du LPA a été déposée contre l’exploitation de la carrière de Bois-Blanc. Thierry Robert prend la parole, accusant la Région d’avoir « confondu vitesse et précipitation. On ne peut pas fonctionner en pompiers. Oui, des carrières il en faudra, mais dans le respect de la réglementation et de l’environnement !« , persiste le maire de Saint-Leu.
Les comptes administratifs de l’exercice 2015 ont été vivement critiqués par l’opposition. « Vous occultez les nouveaux chiffres, on est bien loin du compte », avance l’opposante PLR Huguette Bello. « Concernant les résultats de vos comptes administratifs, le bonnet d’âne vous est attribué ! » lance Thierry Robert face à un siège vide, Didier Robert ayant pris une pause après 5 heures de débat.
Avec un résultat de la section de fonctionnement de 221 millions d’euros, une épargne brute s‘élevant à 165 millions d’euros, un ratio de désendettement s’élevant à 3,4 années et un investissement à hauteur de 590 millions d’euros, soit 60% du budget, la collectivité s’estime « saine financièrement ».