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The Artist

Une voix lui a dit qu’il avait un destin. Il y croit. Depuis il se prend pour l’Elu des mauriciens en héritant le fauteuil de son paternel. Pravind vaut certainement mieux que sa caricature, mais son besoin de faire comme papounet l’en a rendu prisonnier. Accro à son numéro, comme un vieux bateleur devenu son […]

Ecrit par La Mauricienne – le dimanche 12 mars 2017 à 23H03

Une voix lui a dit qu’il avait un destin. Il y croit. Depuis il se prend pour l’Elu des mauriciens en héritant le fauteuil de son paternel.

Pravind vaut certainement mieux que sa caricature, mais son besoin de faire comme papounet l’en a rendu prisonnier. Accro à son numéro, comme un vieux bateleur devenu son propre spectateur à force de se persuader de rendre possible son destin d’Héritier.
 
L’Artiste – car il a du talent – fait son show habituel : un mélange de populisme, de repenti surdoué et de Trudeau’s style à la mauricienne.

Le produit est bien vendu. Les médias locaux sont en génuflexion. L’objectif est de tout mettre en oeuvre pour réhabiliter le fils. Il suffit de lire certains titres depuis son ascension au Trône  : « L’Alliance Lepep retrouve son messie… ». Si lui est le messie, on n’ose imaginer le rôle du père. Que son nom soit sanctifié. Amen. 
 
Dans la bande annonce du blockbuster :
Madame son épouse à Londres lui apporte son soutien via une connection Skype. D’un air ingénue de petite bourgeoise des Hauts, elle n’hésitera pas à déclarer à la suite du scandale Medpoint où son cher et tendre a fait appel :  » si il fait de la prison, je suis prête à le suivre ». N’en jetez plus, sortez vos mouchoirs. Celle-ci a le chic pour nous faire pleurer de rire. 

Papa lui a offert son fauteuil de Premier ministre tout en s’octroyant le rôle de baby-sitter avec un portefeuille de ministre Mentor. Maman qui fut un temps estampillée sur un billet de Rs 20 par son amoureux de mari apprécie son « cadeau fête des Mères ». Bel album de famille. 

Pravind débute son mandat comme Martine. 
Pravind joue au karom.
Pravind joue au ping pong. 
Pravind se rend en pélérinage à Grand Bassin. Il a informé ne pas vouloir prendre la parole. Pour le coup il s’y rend à plusieurs reprises sous l’œil des caméras qui guettent tous ses déplacements comme des toutous bien serviles. Silence on tourne. 
Pravind en mode opération « nettoyaze » et « ramasse saleté » du pays avec son épouse la future Michelle Obama locale. 
Pravind à Rodrigues.
Pravind donne son sang en version Twilight. 
Pravind est en inauguration des petites joyeusetés et coupage de rubans dans sa circonscription. 

Le fiston qui a le charisme aussi mou et collant qu’un kalamindas (barbe à papa) ou celui d’un Hollande, au choix, essaye de tout donner. Sans grand résultat. Il n’arrive pas à convaincre grand monde. L’ombre du père plane. Il faut dire que le vieux est toujours d’humeur Pitbull. L’autre à côté semble faire l’andouille. 

A l’heure où il faut défendre les intérêts du peuple, ces séquences montrent au passage toutes les limites d’une co-production de fait entre politiques et journalistes. 

Un plan média avec ses codes obligatoires. Cette dépendance aboutit à une humiliation en rase campagne de certains journalistes à la solde du pouvoir. La liste des chefs d’inculpation est illimitée.

Source : [http://www.zinfos974.com/lamauricienne/The-Artist_…]url:http://www.zinfos974.com/lamauricienne/The-Artist_a24.html

 

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