Depuis trois ans le CIRAD et Veolia expérimentent l’épandage des boues issues de la station d’épuration du Grand Prado dans les champs de canne. Et les premiers résultats sont prometteurs, ont affirmé ce mercredi le conseil scientifique. La boue chaulée et séchée de la station d’épuration, le lisier de porc et le fumier avicole, ces fertilisants organiques, s’avèrent adaptés aux sols et aux besoins de la canne.
La CINOR avait en effet choisi d’équiper la STEP d’une filière de traitement des boues qui aujourd’hui « présente un réel intérêt économique et agronomique pour l’azote, le phosphore, le potassium et la chaux qu’elles contiennent ».
Cette expérimentation, qui s’inscrit dans le cadre du programme national de recherche en environnement (SOERE-PRO), permet de démontrer que ces engrais organiques peuvent remplacer « en grande partie les engrais minéraux sur les sols réunionnais ».
Pour autant, ces premiers résultats doivent faire l’objet de nouvelles études à plus long terme au niveau de l’eau, du sol, de l’air et de la plante. Des contaminants pourraient potentiellement être présents dans les fertilisants testés. » A terme, ces résultats pourront également permettre de préciser les conditions de valorisation agricole des boues d’épuration des stations de l’île de La Réunion » et pourquoi pas partout où la culture de la canne est pratiquée.