Comme si de rien n’était, les élus de la majorité du Tampon ont voté unanimement hier l’augmentation de 6 % des impôts locaux. La situation peut faire sourire lorsqu’on sait qu’ils s’étaient fermement opposés à cette délibération il y a moins de trois mois. A l’époque, le groupe des 28 organisait des conférences de presse immédiatement après les conseils municipaux, notamment pour justifier leur opposition à la politique du maire. On se souvient de la motion votée par le groupe des 28 pour retirer au maire ses délégations. On se souvient aussi des nombreux communiqués pour critiquer la gestion du dossier de l’AGCME. Cette époque est révolue, le maire est à nouveau le maire.
Didier Robert absent
Bref, hier, tels les moutons de Panurge, les élus présents sont rentrés dans le rang pour sagement voter l’augmentation des taxes locales et le budget. Exit donc les arguments démagogiques de Nathalie Bassire, qui le 28 mars dernier avait mené la fronde contre les augmentation d’impôts « par solidarité envers les familles tamponnaises ». La presque candidate aux législatives jugeait alors que dans le contexte actuel, une hausse des impôts ne serait pas supportable pour de nombreux foyers. Absente hier, comme beaucoup d’autres, nous ne saurons pas pourquoi elle a subitement changé d’avis sur ce point. D’ailleurs, force est de constater qu’il était difficile hier de recueillir la réaction de l’un des 28. Ou plutôt devrait-on dire de l’un des 27 puisque Didier Robert, le n°1, a brillé par son absence, la 8ème consécutive. Comme un symbole de leur entente retrouvée, c’est Paulet Payet qui le représentait.
Pas de commentaires à la sortie…
Si quelques-uns avaient tout de même fait le déplacement, vraisemblablement pour permettre d’atteindre le quorum et aussi représenter les copains qui s’étaient défilés, le motus et bouche cousue était de rigueur à la fin du conseil. Pas un mot malgré les nombreuses sollicitations des journalistes. Pas rancunier, Paulet Payet semblait, de son côté, vouloir faire table rase du passé et tourner la page. Gêné de devoir justifier de ce soudain rabibochage avec les élus de sa majorité et Didier Robert, le maire du Tampon a expliqué laconiquement que « les choses redeviennent normales lorsque la raison prévaut ».
Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir. Il faut se réjouir de cette situation pour les Tamponnais qui ont enfin un budget. Finalement, ils n’ont perdu que trois mois. L’annonce d’une désormais certaine augmentation des impôts ferait presque office de bonne nouvelle. N’exagérons rien.