La caserne des pompiers du Tampon vacille. Ce matin, les soldats du feu ont décidé de le faire savoir en organisant une manifestation qui devrait les mener à la mairie du Tampon où une rencontre est exigée avec le député-maire du Tampon, Didier Robert. Peu de temps après le début de leur manifestation, ils ont été reçus par Didier Robert et discutent avec lui de leur volonté de la construction d’une nouvelle caserne.
Après une petite visite de la caserne en présence d’un adjudant chef, le constat est édifiant. L’étanchéité du bâtiment n’est pas fiable et les poutrelles de soutien restent rouillées et branlantes. Quant aux conditions sanitaires, elles sont déplorables puisque des rats se promènent tranquillement aux côtés des pompiers dans les sanitaires, les bureaux, et même le bureau dédié à l’administration.
Un agent technique attrape la leptospirose…
Les installations subissent les dommages du temps. Le câblage électrique n’est pas aux normes. Ici et là, des câbles dénudés se baladent au contact de l’eau qui ruisselle même jusqu’aux chambres, elles aussi délabrées. Un agent technique qui s’était rendu sur ce site pour quelques travaux a même attrapé la leptospirose d’après un pompier. Tous les pompiers s’accordent pour le dire : « Tout est provisoire ici, il n’y a aucune solution durable. Cela fait longtemps que l’on revendique une caserne digne de ce nom mais rien n’y fait, les rats sont toujours là, les portes découpées…. » déclare l’adjudant chef Sigismeau.
Même les lieux de vie et de repos, à l’image du réfectoire, des douches et du bureau du « chef de garde » sont en état de délabrement avancé. Pour un visiteur extérieur, le cliché est frappant en ce qui concerne les conditions de vie de ces hommes qui sauvent des vies… Pire, l’écoulement de l’eau ne se fait pratiquement pas en raison des gouttières percées et rouillées. Résultat : l’eau stagne à l’intérieur de la caserne et les pompiers sont obligés de pomper cette eau. Aucun espace n’est dédié à la formation des pompiers qui, bien souvent, côtoient les engins dans un bruit assourdissant.
Pour les pompiers de la caserne, aucune solution pérenne n’a été proposée. Un terrain de 6.000 m2 a été demandé à la mairie, qui a donné certaines pistes de réponses mais rien de concret n’est intervenu. Pourtant, le conseil d’administration du SDIS a déjà signé un accord en 2005 mais, selon certains pompiers, la mairie qui doit fournir un terrain refuse de participer, à hauteur de 20%, à la construction d’une nouvelle caserne.
Ce matin, la patience n’est plus de mise. A 9h45, le cortège des pompiers grévistes à quitté la caserne pour se rendre à la mairie du Tampon pour un sit-in et une rencontre avec le maire…
Une liste de revendications en neuf points
Les pompiers du Tampon ont dressé une liste de revendications qu’ils vont remettre au maire du Tampon :
1. Ils exigent la signature d’une convention pour une « mise à disposition d’un foncier viabilisé ou viabilisable entre la mairie et le SDIS correspondant à des besoins immédiats ».
2. Un engagement du SDIS pour une mise à disposition d’un espace modulaire comprenant 5 chambres et 17 lits, un bloc sanitaire et des douches, un espace administratif composé de 5 bureaux mais aussi un espace vie-détente réunion/ cours, un espace repas de 15 places, une chambre et un bureau pour le chef de garde, la climatisation et le chauffage…
3. De nombreuses fournitures sont exigées parmi lesquelles 36 lits, 3 frigos, 2 micro-ondes…
4. Un engagement concerté du SDIS et de la mairie du Tampon pour un casernement neuf avant le mois de janvier 2014.
5. La bascule effective de l’alerte au CTA au plus tard à la prise en compte du modulaire.
6. La prise en compte du SDACR pour réarmer le CS en personnel permanent (SPP)
7. Les hommes du feu du Tampon demandent la prise en compte du casernement modulaire et la sécuristion du site.
8. La construction d’un abri pour les véhicules du SDIS
9. Et enfin, la dotation d’un FTPL dans le nouveau marché du SDIS.