Ce sont plus de 30 affaires qui ont été débattues hier soir lors du Conseil municipal du Tampon. Mais c’est bien le Compte administratif de la commune pour l’exercice 2008 qui a retenu l’attention de la majorité et de l’opposition.
Pour l’exercice de l’année 2008, le résultat net de clôture, tous budgets confondus, se solde par un excédent de 10.949.405 euros. Un résultat équilibré selon la majorité municipale qui a rappelé que les investissements ont parallèlement progressé pour atteindre 43 millions d’euros.
« Choix de gestion pernicieux » face à un « juste équilibre«
Un constat qui n’a visiblement pas plu à l’opposition socialiste, menée par Jean-Jacques Vlody, qui n’a pas manqué de souligner le caractère pessimiste de ces chiffres : « Pour la première fois dans l’histoire du Tampon, l’épargne nette est négative. Cela veut dire qu’au Tampon, on dépense plus que ce qu’on gagne. Pour un ménage, on parlerait de surendettement. (…). Cette situation n’est que le résultat de choix de gestion pernicieux de la majorité actuelle. »
En réponse à l’opposition, le député-maire du Tampon, Didier Robert, a indiqué que son équipe avait démontré sa « capacité à trouver un juste équilibre« et que le « niveau d’investissement était supérieur à la moyenne« .
Par la suite, ce sont les frais de personnel qui ont été l’objets de discussions vives mais correctes entre les deux adversaires politiques. Jean-Jacques Vlody considérant que l’augmentation de 3,7 millions d’euros en frais de personnel ajoutée à la hausse de 2007 (13,77%) « représentent près de 65% des dépenses globales de fonctionnement » et que cette dernière « ampute gravement les finances » du Tampon.
Au final, l’affaire n° 30 aura été discutée pendant près d’une demie-heure avant que celle-ci ne soit votée à la majorité moins les huit voix de l’opposition.
Sur les 34 affaires traitées hier soir, on pouvait enfin noter la validation de l’affaire n°34 liée à la transformation de la régie touristique en office de tourisme communal et « autonome » et non rattaché à l’IRT. Une démarche condamnée par l’opposition qui estime qu' »il ne faut pas la jouer en solo » selon Jean-Jacques Vlody. Un solo présenté comme étant une démarche communale et complémentaire à l’action de la Région, selon Didier Robert.