Un troupeau de vaches a connu un triste sort le 25 janvier 2014. Foudroyées en plein orage, 24 des 35 bêtes ont été retrouvées mortes par Jean-Paul Bègue, éleveur à Bras Creux au Tampon.
Depuis, les diverses aides et le soutien de la population ont permis à cet éleveur de se remettre sur pied et de retrouver une situation normale aujourd’hui. « J’ai reçu 27.000 euros du Conseil général, 10.000 euros de la ville du Tampon, 20.000 euros puis 1.900 euros par mois de prêts de la Sicalait et 1.600 euros de la banque. Les vaches que j’ai perdues m’avaient coûté 65.000 euros, et j’ai reçu environ 74.000 euros d’aides. Je suis satisfait, même si les procédures ont été longues et compliquées », explique-t-il.
Il avoue que, sans cette somme d’argent, il ne s’en serait pas sorti. « Tout est réglé depuis la semaine dernière. J’attends encore sept vaches, car j’en ai aujourd’hui 29, et ce sera bon », précise l’éleveur.
Mais l’événement pourrait se reproduire, selon lui: « Il n’y a pas de paratonnerres au Tampon, la foudre a détruit plus d’une fois mes appareils électroniques, et même lorsque que je vais mettre mes vaches à l’abri la prochaine fois, il y a de grandes chances que ça ne les protège pas ».
Jean-Paul Bègue a rendez-vous le 19 août avec la direction de la DAAF (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) Réunion pour demander une augmentation du prix du lait afin que sa production soit plus rentable, ainsi que des subventions pour des constructions effectuées, notamment une étable anti-vent. « Si on fait appel à un artisan, ce qui coûte beaucoup plus cher, on a droit à des subventions. Mais si on construit nous même, on ne reçoit rien », explique-t-il.
Il souhaite aussi interpeller le président de la République, François Hollande, qui arrive sur l’île vendredi, sur la fin des quotas sucriers en 2017, qui s’appliquent selon lui aussi à la filière lait.