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Tampon 4 : Rude concurrence pour Jean-Jacques Vlody

Vice-président du Conseil général, Jean-Jacques Vlody défend son siège face à huit prétendants. Avec le 2ème canton du Tampon, le 4ème est un des plus denses de ces élections cantonales.

Ecrit par Lilian Cornu – le lundi 14 mars 2011 à 16H49


Conseiller général sortant :
Jean-Jacques Vlody

Candidats :

Jean-Bernard Hoarau (Divers Droite)
Béatrice Morel (UMP)
Jacqueline Grondin (Sans étiquette)
Fabrice Payet (Sans étiquette)
Benoît Blard (PCR)
Jean-Jacques Vlody (PS)
Jacquet Hoarau (Tampon Espoir)
Aniel Boyer (Nasion Rénioné)
Catherine Helary (Front de Gauche)

Analyse :

Le conseiller sortant, Jean-Jacques Vlody, a dû démissionner de son siège de conseiller municipal de l’opposition au Tampon, ce qui ne l’a pas empêché d’annoncer qu’il serait de retour en 2014 pour conquérir la mairie. Chaque élection en son temps, cette année Jean-Jacques Vlody doit défendre ses positions au Conseil général contre huit prétendants. Il devrait néanmoins pouvoir bénéficier de la division de la droite qui part avec pas moins de quatre candidats.

Le premier d’entre eux, Jacquet Hoarau (Tampon espoir) prétend d’ailleurs être « centriste », mais c’est bien en s’affichant « divers droite » qu’il avait été conseiller général de ce même canton entre 1998 et 2004, avant que le candidat PS ne prenne ce siège. Jacquet Hoarau sera donc vraisemblablement un des candidats les plus sérieux, il se présente sans l’investiture d’un parti mais avec le soutien d’André Thien Ah Koon. Est-ce-que cela sera suffisant? Pour convaincre l’électorat, l’ancien adjoint au maire a notamment critiqué la politique du conseiller général sortant. « Il n’a pas de bilan. C’est un cumulard de mandats qui a fait beaucoup de promesses non tenues à la population. » Il n’est pas tendre non plus avec « la politique de Sarkozy » qu’il qualifie de « néfaste pour les Réunionnais. »

Béatrice Morel-Carrère, candidate « surprise »

Ces critiques s’adressent indirectement à Béatrice Morel-Carrère, la candidate « surprise » de l’UMP et de « La Réunion en confiance ». Personne n’attendait vraiment sa candidature et surtout pas Jean-Bernard Hoarau. L’ancien président de la FDSEA (fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) était pressenti pour être le candidat officiel de l’UMP mais le choix s’est finalement porter sur Béatrice Morel-Carrère : « Avec d’autres à La Réunion, j’ai obtenu la pré-investiture. (…) Mais une intervention au niveau de l’Elysée d’une personnalité locale de marque a tout fait capoter. Désormais, ce sont les candidats présentés par Monsieur Didier Robert qui sont adoubés », avait-il annoncé au moment de déclarer sa candidature. Résultat, Jean-Bernard Hoarau s’est mis en congé de son parti…

 

Fabrice Payet : candidat du renouvellement ?

La droite part donc diviser pour tenter de reconquérir ce canton. Néanmoins, suivant les résultats du premier tour, les candidats ont déjà annoncé qu’ils se « rabibocheraient » pour faire gagner leur camp. Dernier candidat de « droite, » Fabrice Payet part « sans étiquette ». C’est la première fois que le jeune ingénieur en environnement de 28 ans se lance dans une campagne en son nom propre. Il entend notamment « garantir l’efficacité des entreprises et favoriser l’emploi local » mais surtout, il s’agit pour lui de contribuer à « la question du renouvellement de la classe politique locale ».

 

Barrer la route aux candidats de l’UMP

A gauche maintenant, outre le candidat sortant, on retrouve le PCR, représenté par Benoît Blard. Une première expérience pour cet enseignement à la retraite particulièrement investi dans les associations de parents d’élèves. Avec sa remplaçante, Joachine Grondin, ils espèrent pouvoir barrer la route aux candidats de l’UMP et permettre la maintien de la majorité au Conseil général. Quoi qu’il en soit, le protocole d’accord entre le PS et le PCR devrait jouer son rôle au second tour.

A gauche toujours, Catherine Helary représentera le front de gauche et Jacqueline Grondin défendra ses convictions « sans étiquette ». Elles tenteront vraisemblablement de faire entendre leurs messages dans un canton où la concurrence est relativement importante. Même chose pour Aniel Boyer, il l’a d’ailleurs reconnu, le leader indépendantiste est surtout candidat pour faire connaître son parti et ses idées. Lors de la conférence annonçant sa candidature, le leader de la cause indépendantiste reconnaissait le paradoxe de la situation, lui qui est « contre la départementalisation mais participe à une élection pour élire des responsables du Département ».

 

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