Le directeur général de Tamoil, Bertrand D’Abbadie, avait été le premier des pétroliers, depuis le gel des carburants, à brandir la menace de récupérer son manque à gagner sur les marges des gérants de stations-service, provoquant une levée de bouclier du syndicat des gérants de stations, son président, Gérard Lebon, qualifiant cette menace « d’inadmissible« .
Depuis, le patron de Tamoil a mis de l’eau dans son vin. Hier soir, Bertrand D’Abbadie a « levé » sa menace à la sortie de la réunion en préfecture, comme l’expliquait nos confrères du Quotidien. Les pétroliers ont en effet trouvé un accord sur le sans-plomb (3 centimes de ristourne et une possible baisse sur le gasoil) pour venir compenser la hausse initialement programmée le 1er septembre dernier. Hier soir, ils avaient bon espoir que l’arrêté préfectoral sur la fixation des prix pour ce mois de septembre soit pris rapidement. Sauf que l’attente commence à devenir « trop longue » pour le directeur de Tamoil.
A la veille du week-end, une nouvelle menace pèse sur les gérants des stations-service affiliés à Tamoil. Bertrand D’Abbadie « n’exclut pas » de ne plus livrer de carburant à ses stations. « J’essaie de positiver (…). Mais j’attends que le préfet sorte son arrêté. Depuis une semaine les prix sont gelés et je perd entre 125 et 130.000 euros par semaine« , explique-t-il.
Le directeur de Tamoil dit avoir « tout mis sur la table » et avoir fait son maximum pour participer comme les autres pétroliers à une compensation de la hausse prévue initialement le 1er septembre. « La balle est dans le camp du préfet, de l’Etat et de la Région« , lâche-t-il.