Le Conseil communautaire du TCO n’a pu avoir lieu ce lundi 24 octobre 2016 faute du nombre d’élus nécessaires pour atteindre le quorum. Cette situation n’était pas arrivée depuis plus de 15 ans.
Cette incapacité à assurer cette séance est la conséquence d’une gouvernance autoritaire et sans concertation de Joseph Sinimalé. Il en ressort de plus en plus isolé, que ce soit au sein de sa propre majorité saint-pauloise où il n’arrive plus à mobiliser ses élus ; mais aussi par rapport aux autres maires du TCO, tous absents.
Les débats lors des derniers conseils sur les questions de transport, de fiscalité, de gestion des déchets ou du Schéma de Cohérence territoriale (SCOT) ont montré de graves divergences entre les élus de la majorité. Certaines affaires ont dû être retirées de l’ordre du jour ou amendées en séance pour apaiser les tensions.
Depuis deux ans, la gestion du TCO du président Joseph Sinimalé est devenue chaotique, tant il a installé tension et méfiance dans le fonctionnement de la collectivité. Cette situation a débouché sur le départ brutal du Directeur Général des Services au mois de septembre 2016. Le personnel subit aujourd’hui les conséquences de ce climat « délétère », ce que confirme l’audit réalisé par le Cabinet Verso Consulting et exposé lors du Comité Technique du TCO du 14 octobre dernier.
Le TCO est à un moment charnière de son histoire. L’intercommunalité de l’Ouest est confrontée à des enjeux importants que sont d’une part l’Ecocité (qui prévoit la création de plus de 15 000 logements), la refonte du transport public, la gestion des déchets, la réhabilitation des logements insalubres, et d’autre part ceux des nouveaux transferts de compétences issus de la loi NOTRE (développement économique, eau et assainissement, gestion).
Il est nécessaire que le TCO retrouve au plus vite sa sérénité, et que soit instauré un fonctionnement partagé et démocratique impliquant tous les élus. Il en va du développement de la micro-région Ouest. De plus la situation financière jugée « alarmante » de la nouvelle Directrice Générale, malgré les hausses d’impôts, nous interroge sur la pérennité de cette gestion désastreuse.
Emmanuel SERAPHIN
Conseiller communautaire du TCO