Quelle n’a pas été la surprise de Nassimah Dindar de recevoir, il y a quelques jours, un coup de fil de Jean Simonetti en personne lui garantissant l’investiture UMP à Saint-Denis, dans l’hypothèse où elle serait candidate aux municipales !
Faut-il qu’elle soit incontournable pour que celui qui n’est plus officiellement en charge de l’outremer à l’UMP mais qui continue à tirer toutes les ficelles en coulisses, en vienne à l’appeler personnellement, lui qui n’avait pas de mots assez durs pour parler d’elle il y a encore quelques mois.
Malgré ce renfort de poids, Nassimah Dindar hésite encore. Elle continue à peser le pour et le contre. Dans la colonne des points négatifs, le fait qu’il soit très tard pour entrer en campagne, le manque de moyens financiers et le risque que René-Paul Victoria et Michel Lagourgue ne lui savonnent la planche au second tour pèsent indiscutablement un certain poids. A l’inverse, du côté des points positifs, elle peut compter sur la vague bleue qui s’apprête à submerger la France à l’occasion des prochaines municipales et sur les bons résultats du sondage qui la donnent largement en tête devant Gilbert Annette au second tour…
Un qui doit faire la tête, c’est René-Paul Victoria. Lui qui croyait dur comme fer à un soutien sans faille de l’UMP à sa candidature, fort qu’il était de son poste de secrétaire national du parti, doit être bien décontenancé de voir que le parti lui préfère Nassimah Dindar. Et même si cette dernière n’y allait pas et qu’il finissait par obtenir l’investiture, il saurait que ce serait un soutien par défaut. Un second choix, en quelque sorte…
