J’ai bien connu Sudel Fuma et le rencontrais épisodiquement. Je suis admiratif de l’énorme travail qu’il a accompli en historien convaincu et dont le sujet de prédilection était » l’esclavage à la Réunion « . Ce qui m’est exaspérant aujourd’hui c’est tout ce mouvement et ces charognards qui tournent autour du poste hélas laissé vacant de la chair de recherche sur l’esclavage et l’engagisme.
Le nombrilisme local aidant, mais propre à tout insulaire, l’intolérance est de mise : le poste doit revenir à un péi ! Si l’on prend un peu de recul, les premiers esclavagistes étaient les pays du nord de l’Afrique qui » s’approvisionnaient » en Afrique noire, dont les chefs de tribus se séparaient violemment de leurs forces vives moyennant troque. Et puis il y a eu ces ports de l’Atlantique qui » exportaient cette marchandise sans nom « .
Puis il y a eu les » acheteurs « , à la Réunion entre autres pour travailler sur des terres vierges. Avec le recul, la distance des siècles et des mentalités, nombreux sont les théseux qui ont traité de l’esclavage. Donc, notre histoire peut très bien être perçue et abordée par quiconque n’est pas natif de notre cailloux. Je m’étonne d’ailleurs qu’une éminente spécialiste de la question, je cite Françoise Vergès, n’ait pas été cooptée ! Bien que le clan Vergès ne soit pas mon sujet préféré, elle aurait les compétences…raison et objectivité obligent. Que s’est-il passé ?
Mon souhait est que la personne intronisée à la chair laissée vacante par le regretté Sudel Fuma soit de grande compétence, objective et non partisane.
Alain Nivet
Bellepierre