Sud PTT Réunion est conforté dans ses choix. Hier, lors d’une conférence de presse, les syndicalistes ont dévoilé la décision du tribunal de grande instance de Saint-Denis qui leur donne raison sur leur demande d’expertise votée en Commission d’Hygiène de Sécurité et du Travail). Laquelle décision n’avait pas trouvé d’écho auprès de leur direction. Le syndicat en était pourtant à sa cinquième tentative.
En réclamant cette expertise, le syndicat espérait en effet faire reconnaître que des risques psycho-sociaux graves pèsent sur le travail des agents des centres courriers de Saint-Denis centre ville et de la Montagne. L’organisation syndicale estime que, depuis sa privatisation, la situation à La Poste est en effet plus que « déplorable ».
« La Poste veut faire le maximum avec le minimum de personnel »
Grâce à la décision du tribunal de grande instance, l’expertise concernera différents points. Elle devrait s’attarder sur les conditions de travail, leurs effets sur la santé, la sécurité des salariés, les moyens de locomotion et matériels de manutention mis à disposition du personnel, l’évaluation des moyens humains et matériels mis à disposition pour faire face à la charge de travail et les répercussions sur les risques professionnels afférents, la méthodologie utilisée pour la pesée, le parcours, le dimensionnement des tournées, les cadences induites et leurs pertinences, les risques physiques, psychosociaux et enfin les troubles musculosquelettiques liés à l’organisation de travail.
En attendant que cette expertise soit menée, les agents continuent de dénoncer. « La Poste veut faire le maximum avec le minimum de personnel » et en viennent à déplorer l’image négative de leur profession. Une profession qui ne cesse de « se dégrader » et « une qualité de service qui ne peut être maintenue. »