Tout est bien qui finit bien pour cet auto-entrepreneur. Spécialisé dans l’installation de serres, ce dernier attendait depuis décembre 2016 une facture de la mairie de Sainte-Rose. S’il a été payé depuis, la municipalité explique ce retard par le dysfonctionnement de certains services, un « héritage » laissé par l’ancienne majorité…
Cet auto-entrepreneur avait rénové en décembre dernier une ombrière pour la commune de Sainte-Rose, d’un montant de 3 400 euros. Une facture avait été faite le 9 décembre, mais depuis cette date, plus aucune nouvelle.
Inquiet, l’entrepreneur décide d’appeler le service environnement de la commune de l’Est, qui reconnaît n’avoir aucune trace de la dite facture. « J’ai envoyé un mail dans la première semaine de février. La personne qui m’a répondu m’a assuré faire tout le nécessaire pour retrouver ma note. J’ai attendu jusqu’à début mars et toujours rien », explique-t-il.
Ce dernier se retrouve rapidement dans le rouge financièrement. « Les frais bancaires se sont enchaînés. J’ai utilisé ma trésorerie pour payer mes assurances décennales. J’ai la tête sous l’eau. Quand j’ai entendu le maire de Sainte-Rose, Michel Vergoz, s’exprimer à la radio pour dénoncer le manque organisation de certains services, je ne peux que le confirmer », dit-il amèrement.
Mettre fin au « désordre organisé »
En très mauvaise posture, le chef d’entreprise a vu sa situation évoluer favorablement cette semaine. Le service de l’environnement a en effet effectué le paiement jeudi dernier.
Comme l’explique le sénateur-maire (PS) de Sainte-Rose, Michel Vergoz, le problème « ne venait pas de la trésorerie, mais de la transmission de la facture du service environnement vers la comptabilité ». De retour à la tête de la municipalité en juillet 2015, le premier édile sainte-rosien reconnaît le « manque de réactivité » du service incriminé. « Les problèmes rencontrés dans de nombreux services de la commune datent de plusieurs années », lance Michel Vergoz.
La semaine dernière, c’était le service de la cuisine centrale qui était sous le feu des projecteurs et qui a dû jeter près de 800 kilos de viande avariée. Une bourde que la municipalité explique par le manque de formation du personnel.
Pour Michel Vergoz, un travail de longue haleine est engagé par ses équipes pour « changer les mentalités ». « Ce ‘désordre organisé’ était une forme de gestion couramment employé par l’ancienne majorité municipale. Il nous faudra plus d’un mandat pour retrouver un fonctionnement efficace dans de nombreux services de la municipalité », termine-t-il.