Situation inédite de contestation dans les rangs des sapeurs-pompiers de Saint-Paul. Ce matin, vers 8h30, le colonel Jacques Vandebeulque se présente devant la caserne pour permettre le passage du capitaine François Boulangier dans sa caserne. La quinzaine de sapeurs-pompiers s’y opposent formellement. Commence un bras de fer qui perdure toujours à l’heure actuelle.
Le colonel Vandebeulque s’est présenté ce matin en compagnie d’un huissier pour constater le blocage mais aussi pour réclamer aux soldats du feu de laisser entrer leur supérieur, le capitaine François Boulangier, dont les méthodes de travail déplaisent à la caserne ([voir notre article sur le sujet]urlblank:http://www.zinfos974.com/Les-sapeurs-pompiers-de-St-Paul-s-opposent-a-leur-chef_a25525.html ).
Réquisition aux forceps
Willy Lauret, 1er vice-président du « Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels, du personnel administratif et technique et des pompiers volontaires » explique l’intervention du directeur du SDIS . « Le colonel est venu relever les noms des grévistes, comme par hasard, en tant que syndicaliste, mon nom est sorti en premier ».
Autre mesure prise par le colonel du SDIS, la réquisition de 12 soldats sur 15. Les raisons invoquées concernent la présence d’une perturbation cyclonique au large de la Réunion (il faut savoir que les gardes tournent sur 24 heures). « C’est une décision contradictoire car lorsque l’on réquisitionne, on ne diminue pas le nombre de sapeurs-pompiers disponibles. Or trois d’entre nous ont dû rentrer chez eux ».
En ce moment, le capitée Boulangier reste sur le parking du centre de secours. Son accès au bâtiment y est toujours refusé. Les grévistes, eux, attendent toujours la confirmation d’une réunion à la Préfecture avec la présence de la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar.