« L’oligarchie, c’est ici et maintenant
Si dans les textes, notre démocratie prévoit pour chacun l’accès à la candidature, force est de constater que dans les faits, rien de tel !
Facile alors de comprendre pourquoi les électeurs s’abstiennent de répondre à des programmes auxquels ils ne participent en rien … Les plus favorisés à ce « jeu » de la course aux mandats sont les cumulards ; en cumulant fonctions, titres et mandats, ils en cumulent aussi les revenus et l’attrait médiatique, voire des prises d’intérêt. Ils s’essayent alors, à grands frais d’euros et de non respect de la dignité humaine, aux sciences de la communication… valorisant l’image pour faire oublier l’absence de programme. Ensuite des citoyens des classes moyennes, animés, pour certains par un arrivisme à toute épreuve ou par un engagement militant armé de civisme, pour d’autres, ont la possibilité de se présenter au suffrage (sur des scrutins de liste notamment) ; ces candidatures requièrent pour autant des efforts significatifs pour eux et leurs familles. Reste les « bas salaires » et les pauvres, les « laissés pour compte », une majorité (ici et maintenant) silencieuse et bâillonnée qui serait obligée d’engager plusieurs mois de ses revenus dans une campagne !!
L’Etat, régi par une constitution usée et dépassée, a prévu de rembourser aux candidats ayant atteint les 5%, la moitié des frais de campagne. Mais encore faut-il avoir accès au crédit ! L’autre moitié est défiscalisable, bien sûr !!!… c’est-à-dire déductible des impôts, impôts que ne payent pas les défavorisés de la société…!
Vous ne voudriez pas qu’on les aide à se mêler de ce qu’il est préférable qu’ils ignorent ?! Sait-on jamais …ils pourraient avoir des idées !!…
Denise DELAVANNE, ex-tête de liste du Parti de Gauche à Saint-Paul