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St-Paul: « Joseph Sinimalé nous a remis des enveloppes d’argent »

L’enchantement de la campagne est bel et bien terminé. A Saint-Paul, un acteur associatif bien connu brise le silence de la campagne où les enveloppes, dit-il, ont circulé. Jean-François Fromens, le président de l’Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité (ADEP) et par ailleurs membre du Conseil économique, social et environnemental (CESER), se lâche, comme […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 08 juillet 2014 à 17H55

L’enchantement de la campagne est bel et bien terminé. A Saint-Paul, un acteur associatif bien connu brise le silence de la campagne où les enveloppes, dit-il, ont circulé.

Jean-François Fromens, le président de l’Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité (ADEP) et par ailleurs membre du Conseil économique, social et environnemental (CESER), se lâche, comme certains membres de son association des hauts de Saint-Paul.

Certains seront surpris, d’autres diront que la pratique est répandue. Le président d’association a livré ce mardi 8 juillet « l’écoeurement » qui est le sien depuis la fin des élections. « Les promesses non tenues de Joseph Sinimalé » font que la patience de ses militants, tous des précaires, se transforme en dénonciation publique, quitte à admettre avoir joué le jeu de ses petits cadeaux pour militants actifs.

Pendant la campagne électorale, racontent Jean-François Fromens et ses collègues, « M. Joseph Sinimalé et M. Jean-Yves Sinimalé nous ont remis des enveloppes ». Combien d’euros ? Il reste évasif : « plusieurs milliers d’euros ». Cet argent en liquide aurait servi, dit-il, à faire campagne pour le candidat. Ici dans l’achat de GSM et de crédit de communication pour inonder les radios locales de commentaires de soutien pendant la campagne, paiement d’une voiture de location pour battre le pavé, l’essence, les repas, bref, tout l’attirail nécessaire d’un militant impliqué.

Hormis ces billets de 20, 30 euros donnés de la main à la main, ces personnes disent agir aujourd’hui, après quatre mois seulement de mandature, parce que des promesses n’ont pas été tenues. Des promesses d’embauche notamment. C’est ce qu’expose Alex, un militant qui espérait une retour d’ascenseur. Les portes de la mairie sont restées fermées, dit-il. « On ne voit plus personne, ni le maire, ni les adjoints ». Jean-François Fromens ne se démonte pas lorsqu’il s’agit de lui rappeler que ses militants et lui-même avaient tout loisir de refuser de tels cadeaux. Il joue la carte de la naïveté complice.

« Les gens étaient là. Ils ont écouté M. Sinimalé mais qui aujourd’hui fait du militantisme politique pour rien ? Comment des personnes qui vivent dans la précarité et à qui on promet des choses ne pourraient pas accepter un billet ? » défend-t-il ses connaissances. A ses côtés, Daniella et Alex témoignent en ce sens. Les deux ont du mal à boucler les fins de mois. Alors l’élection de leur poulain était vécue comme un gage d’un lendemain meilleur.

« Je laisse M. Fromens à ses déclarations »

« Lorsque j’ai fait campagne pour lui, je lui ai dit, devant tout le monde que je ne lui demandais qu’une seule chose : qu’il nous permette d’agir sur le volet social », déclare Jean-François Fromens qui rappelle, devant les critiques qui ne manqueront pas de venir, qu’il a soutenu tour à tour les trois derniers maires de Saint-Paul avant de juger, sur pièce, qu’ils ne faisaient pas l’affaire. « J’ai manifesté contre Bénard, j’ai manifesté contre Bello. Là c’est pareil, j’y ai cru mais quand ça ne marche pas il faut le dire », explique-t-il en marge de son exposé.

Il précise enfin qu’au-delà de cette sortie publique, que certains de ses membres d’association ont bien versé des pièces à charge dans le recours intenté par la candidate malheureuse, Huguette Bello, visant à annuler l’élection du 30 mars.

« M. Fromens critique tout le monde en ce moment. Je ne fais pas de commentaire. Je laisse M. Fromens à ses déclarations qu’il va devoir assumer », préfère relever David Sinimalé, directeur de cabinet du maire qui réfute au passage les « on dit » de l’opposition qui a pu déclarer dans la presse que la clôture des comptes de campagne du candidat Sinimalé aurait posé problème.

En tant que mandataire financier, il réplique : « Est-ce que j’aurais moi-même scier la branche sur laquelle je suis ? Quel aurait été mon objectif en ne validant pas les comptes et encore moins avec l’aide d’un administratif comme supposé dans la presse », dément-il vivement.

Jean-François Fromens a par ailleurs évoqué un autre sujet que nous développerons une fois que la personne visée, un autre membre de la famille du maire, aura eu le temps de nous répondre. Les invitations ont en tout cas été lancées.

 

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