21h : Le centre ville de Saint-Louis connaît une deuxième nuit d’agitation.
Des proches de jeunes femmes « prisonnières » d’une maison tentent toujours de libérer leur proche des mains de celui que tous sur place nomment « le gourou ».
Des véhicules de transport de troupe de la gendarmerie mobile sont sur place. Les forces de l’ordre sont positionnées dans chaque ruelle qui donne accès à la maison, à proximité de l’église du centre. Cet homme d’une trentaine d’années a été placé en garde à vue la semaine dernière selon les informations de la presse écrite. La brigade de Saint-Louis tentait d’en savoir plus sur ses activités supposées d’endoctrinement.
Les proches d’une vingtaine de jeunes femmes tentent de faire sortir leur femme ou leur soeur de l’emprise psychologique de cet homme depuis quelques jours.
Environ 200 badauds étaient présents en milieu de soirée. Les gendarmes ont essuyé quelques jets de galets. Des bris de verre jonchaient le sol par endroit.
Des caillaisseurs profitent de l’agitation
Le maire Patrick Malet s’est rendu sur les lieux ce soir, imité par son prédécesseur Cyrille Hamilcaro. Des représentants de la communauté mahoraise étaient également présents.
Vers 22h, les ruelles autour de la maison du gourou présumé étaient pacifiées. Le calme est peu à peu revenu en centre ville.
23h, un véhicule de gendarmerie est caillaissé, cette fois à proximité du square de l’hôtel de ville.
Bilan : une cinquantaine de gendarmes ont été mobilisés cette nuit, plus la police municipale. Une personne menaçante a été interpellée. « Les forces de l’ordre n’ont pas vraiment fait usage de la force », affirme le commandant de groupement sud de la gendarmerie. Néanmoins, des bombes lacrymogènes ont été utilisées pour disperser les manifestants devant la mairie suite au caillassage d’un fourgon de la gendarmerie. En dehors de cette affaire de gourou, c’est tout autant la présence de casseurs dans la foule qui inquiétait les autorités en charge de la tranquillité publique.
Les personnes présentes renouvellent leur souhait que le gourou soit « emmené loin d’ici », déclare un témoin. Sa cousine ferait partie des femmes qui sont sous le joug du de l’individu incriminé. Il ajoute : « on a tout expliqué à la justice mais elle ne fait rien. Elle ne comprend pas ! « , raconte-t- il, excédé.
Le gourou se trouverait toujours à son domicile malgré les menaces qui planent sur lui. Les gendarmes resteront positionnés aux alentours de son habitation toute la nuit.