La Chambre régionale des comptes (CRC) a examiné de près le fonctionnement du CCAS de Saint-Louis de 2013 à 2016 sous les mandatures de Claude Hoarau et Cyrille Hamilcaro remplacé par Partick Malet. Dans son édition du jour, le JIR a publié ses conclusions.
Des recrutements en nombre notamment pour des postes de cadre, un faible taux de dossiers traités, des dépenses de gestion bien plus importantes que celles consacrées aux actions. La Chambre pointe ainsi du doigt une mauvaise gestion de l’établissement public et plus particulièrement le choix d’embauche « au détriment d’actions plus soutenues en faveur de la population ».
Entre 2013 et 2015, le CCAS a créé 131 emplois de titulaires. Des créations de poste intervenues « avant mon mandat soit lors des assemblées délibérantes du 27 février 2013, 06 septembre 2013, 08 novembre 2013 et 31 janvier 2014 », se défend le maire dans un communiqué.
« Pour ma part, depuis le début de mon mandat, une seule et unique nomination a été réalisée en 2016 ; il s’agit d’un agent lauréat de concours de catégorie B », assure Patrick Malet qui incombe la responsabilité de cette situation à l’ancienne mandature. « Le CCAS a ainsi servi d’outil politique au maire en exercice de 2008 à début 2014. C’est par le CCAS que celui-ci a réalisé des embauches massives de personnels pendant la période préélectorale de 2014. Ces agents ont été affectés dans les différents services de la commune », rétorque-t-il.
88% des dépenses du CCAS sont allouées à la rémunération des agents. Le CRC épingle également le nombre important des agents en poste à la direction des services et les salaires de ces derniers qui pèsent sur le budget de la structure. Le recrutement de l’épouse de l’ancien maire Cyrille Hamilcaro pose ainsi question. « Les traitements annuels de la directrice de cabinet et du directeur général qui représentent en 2016 un coût de 122 000 euros ».
Dans un même temps, les dépenses de secours ont, elles, diminué de 16 %, souligne le rapport. « C’est pourquoi, conformément aux préconisations de la CRC, j’ai procédé depuis le mois de mars 2016, à la mise en cohérence des effectifs, des établissements publics et de la commune, afin de maîtriser des dépenses de personnel et de respecter l’ensemble de nos obligations légales.(…)Cette action nous a permis de délivrer près de 12 000 prestations à la population en 2016 et de lancer de nouveaux projets au bénéfice des publics les plus fragiles », répond Patrick Malet.
La justice qui s’est déjà penchée sur le recrutement de l’épouse de l’ancien maire et mis en examen [Cyrille Hamilcaro pour « complicité de prise illégale d’intérêt]url:http://www.zinfos974.com/Cyrille-Hamilcaro-Les-faits-reproches_a108803.html , pourrait également s’intéresser à certains éléments de cette affaire.
De son côté, Patrick Malet assure que les « efforts menés par l’équipe municipale » ont permis de réduire considérablement les déficits et que « l’exercice 2016 confirmera la bonne santé financière de l’établissement public ».