En partant en balade ce jour-là, Pascal ne pensait pas assister à une telle scène d’horreur. Les faits se sont déroulés en le 26 juin dernier, Pascal, bénévole et famille d’accueil pour l’association l’APPAR (Agir Pour Protéger les Animaux Réunionnais), se promène avec sa « petite meute » et une amie du côté de l’Etang du Gol.
Il est environ midi quand sur le chemin du retour, à proximité du parking, la joyeuse bande rencontre un éleveur qui fait paître ses cabris. Une des chiennes recueillies par Pascal il y a quelques semaines, Charlotte, se rapproche curieuse de ces bêtes qu’elle ne semble ne jamais avoir vu jusqu’à présent. « Elle n’a que 7 mois », précise Pascal.
L’éleveur armé d’une machette, sans crier gare, porte alors un coup à la jeune chienne et lui sectionne quasiment la patte avant droite. La terrible scène a lieu sous les yeux de scolaires en classe verte sur ce site classé espace naturel sensible.
Alors que l’animal perd beaucoup de sang, Pascal emmène la chienne grièvement blessée chez un vétérinaire. Les deux os sont fracturés et les nerfs également touchés. Pour éviter tout risque d’infection notamment, le vétérinaire décide de procéder à l’amputation de la patte avant-droite au niveau de l’épaule.
Il risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende
Prévenus entre temps, les gendarmes qui ont pris en compte sans tarder la gravité de la situation arrivent sur place mais l’éleveur est déjà parti.
Pascal décide de porter plainte le lendemain pour « sévices graves et acte de cruauté envers un animal domestique ». L’auteur de l’agression est rapidement identifié par les forces de l’ordre. Lors de son audition, l’homme aurait reconnu les faits tout en tentant de les minimiser.
La plainte a été transmise au parquet qui devrait poursuivre l’agresseur devant le tribunal correctionnel. Pour ces faits, l’éleveur de cabris risque jusqu’à deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
L’APPAR qui a soutenu et accompagné Pascal dans ses démarches s’est constitué partie civile dans cette affaire. « Ce n’est plus possible, il faut que la maltraitance animale cesse », espère Pascal.