La visite de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, n’a pas calmé les ardeurs des « pourfendeurs » des emplois d’avenir. Seule la mairie de Saint-Denis fait exception depuis le départ. Signés il y a quelques semaines, les cinq premiers emplois d’avenir devraient être suivis d’effet. Près de 50 autres vont être « prochainement signés« , assure Gérald Maillot, 1er adjoint à la mairie de Saint-Denis.
Ce samedi, l’opposition dionysienne a demandé des comptes à la majorité sur les emplois d’avenir, notamment sur leur nombre peu élevé et leur coût global pour la commune. « Le maire a été interrogé là-dessus par l’opposition. Nous allons signer des contrats d’avenir très rapidement« , explique Gérald Maillot. Depuis la mise en place du dispositif, les collectivités et communes ne se bousculent pas pour signer ces emplois d’avenir. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, l’avait souligné lors de son passage la semaine dernière à la Réunion. « Moins de 1% sur les 5.000 emplois d’avenir alloués à la Réunion ont trouvé preneur« , avait-elle regretté lors d’une allocution au Conseil régional.
« L’objectif est de signer 300 contrats d’avenir jusqu’à la fin de l’année« , rappelle Gerald Maillot. Dans un « premier temps » la ville de Saint-Denis avait tablé sur 300 contrats sur deux ans. « La demande est forte et nous avons pris la décision de revoir le budget communal pour permettre l’embauche de 300 contrats tous les ans sur trois ans« , précise-t-il. Coût de l’opération pour la ville de Saint-Denis, 2 millions d’euros par an. « Un emploi d’avenir coûte 6.000 euros à la commune« , rappelle-t-il.
« Nous allons transférer les profils que nous souhaitons recruter en fonction des postes auprès des missions locales. Une partie sera embauchée dans les services de la mairie. Une autre auprès des associations« , conclut le 1er adjoint.