Sud-PTT Réunion dénonce une « pression injustifiée » de la part de la direction du centre courrier sur une partie du personnel. Selon Johny Michel, délégué syndical et facteur au centre courrier de Saint-Denis, son directeur des activités courrier lui demande de faire parvenir à sa chef d’équipe une lettre d’explication concernant trois points sur lesquels il risque des sanctions disciplinaires.
« Il m’a demandé de rédiger par courrier les raisons pour lesquelles je remontais une portion de la rue Maréchal Leclerc, pourquoi j’avais mis mes feux de détresse et pourquoi ma ceinture de sécurité n’était pas bouclée », explique Jonhy Michel, qui estime que les réponses à ces questions doivent être données à un gendarme ou un policier mais pas à sa responsable hiérarchique.
Une grève de la faim?
Pour le syndicat, il s’agit, d’une part, d’une forme de « répression syndicale » en vue du projet « ambition 2010-2015 » qui prévoit la suppression de 50.000 emplois à la Poste sur le plan national. D’autre part, Sud-PTT considère que la direction du centre courrier est dans une logique de « vengeance » suite aux divers mouvements de protestation du syndicat face au projet « Facteur d’avenir », mis en place depuis 2010. « Un plan qui divise le personnel et qui dégrade l’ambiance au sein de la Poste », précise le syndicaliste.
Jonhy Michel est convoqué le 7 décembre prochain par sa supérieure hiérarchique pour s’expliquer sur les trois points cités ci-dessus. « Si lors de cette convocation, cela se passe mal, je ferais une grève de la faim le lendemain, le jour de la visite de Guy Thaureau, le directeur éxécutif de l’Outre-mer« , annonce-t-il. Ce même jour, Sud-PTT envisage d’entamer une grève illimitée pour dénoncer une « pression morale injustifiée » sur le personnel du centre courrier de Saint-Denis.