La grève du BTP et ses dérapages. Un groupement de chefs d’entreprises du bâtiment a déposé plainte pour dégradation ce jeudi 14 avril au commissariat Malartic.
Deux chantiers sur lesquels travaillaient divers artisans sous-traitants de groupements BTP ont été ravagés hier matin à Saint-Denis. Le préjudice s’élève, selon l’un des chefs d’entreprise qui nous confie cette mésaventure, à environ 20.000 euros.
Que s’est-il passé hier matin sur ces deux chantiers ? Des individus sont venus sur les chantiers, d’abord pour intimider. « Ils étaient une trentaine, encagoulés, mais ils étaient suivis par d’autres personnes au visage non dissimulé dont on connaît l’implication syndicale », affirme Christian*, un chef d’entreprise qui souhaite garder l’anonymat.
Toutes les finitions ont été cassées
Le même groupe était venu la veille intimider les artisans prestataires des groupements, raconte ce chef d’entreprise. « On avait dit à nos ouvriers de ne pas répondre à la violence si les menaces venaient à se faire plus précises. Mercredi, ils avaient voulu obliger nos ouvriers à rejoindre le mouvement de grève du BTP et à cesser le travail par solidarité ». Face au refus des artisans, la même bande est revenue jeudi matin pour, cette fois-ci, tout briser sur son passage.
« Sur notre premier chantier, ils ont fait exploser les vitres de menuiserie neuves, détruit les placo’, les tuyaux pvc et la menuiserie extérieure. Sur le second, ils s’en sont pris directement à notre baraquement de chantier ».
Chaque groupement concerné par ces deux chantiers dans le chef-lieu a déposé plainte hier au commissariat Malartic pour dégradation.
*prénom d’emprunt