Après l’annonce de Jean-Paul Virapoullén, qui a assuré revenir sur le devant de la scène politique à Saint-André en se positionnant comme candidat susceptible de la droite pour conduire une liste, la confusion s’est installée dans les rangs des militants d’Emergence Réunion. Son président, Serge Camatchy, a dû remettre les pendules à l’heure et rassurer tout le monde (plus de 300 personnes ndlr) ce samedi. « On a donné notre ligne de conduite« , explique-t-il. Et pour le moment, pas question de parler d’union officialisée entre lui et Jean-Paul Virapoullé. « Une union ne se décrète pas, elle se prépare« , martèle Serge Camatchy.
Entendu récemment par la « commission de candidature » à droite en vue des prochaines municipales, « j’ai présenté mon projet pour Saint-André« , précise-t-il, il attend toujours l’investiture officielle de l’UDI au niveau national. Mais Serge Camatchy ne perd pas de vue le travail effectué depuis les « cinq dernières années » à Saint-André. Les militants d’Emergence Réunion lui ont demandé « officiellement » d’aller jusqu’en 2014. « Nous irons jusqu’au bout« , poursuit-il. « Reste à définir comment« , ajoute-t-il tout en affirmant qu’une équipe se « dessine » actuellement au sein d’Emergence Réunion. Le parti de Serge Camatchy ambitionne également d’apporter son soutien ou de déposer des listes dans plusieurs autres communes de l’île.
Très critique vis-à-vis de la démarche actuelle de Jean-Paul Virapoullé, Serge Camatchy n’hésite pas à dire que l’ancien sénateur a pratiqué une campagne de « séduction » auprès des militants d’Emergence Réunion avant de passer à une tentative de « déstabilisation« . Au-delà de l’animosité entre les deux hommes, Serge Camatchy ne referme pas pour autant la porte à une possible union de la droite pour conquérir la mairie de Saint-André en 2014, mais sous certaines conditions. « Si Virapoullé vient et nous donne un coup de main pourquoi pas« , souligne-t-il.
« Les militants attendent avant tout une reconnaissance de leur travail sur le terrain depuis cinq ans. Si Jean-Paul Virapoullé reconnait notre structure on pourra discuter pour les prochaines échéances en 2015, je pense aux régionales ou aux cantonales« , conclut-il.
