Afin de dénoncer la souffrance au travail d’une employée du Rectorat, victime du « management anxiogène de son chef de service », plusieurs syndicats se sont réunis ce matin dans le hall du bâtiment pour apporter leur soutien à cette dernière.
Selon l’intersyndicale (CGTR Éduc’action – FSU- SNPTES – SAIPER PAS 974- SNE – CFTC, FNEC- FP- FO), cette employée, se trouvant « dans un profond état de détresse psychologique et un désarroi qui font peser des risques tant sur sa santé psychique que physique », a saisi la cellule des risques psychosociaux.
L’intersyndicale a donc profité du premier comité technique du recteur ce vendredi pour faire une action de contestation « très forte », comme nous l’explique Patrick Corré, de la CGTR Éduc’action. « Il y a un ras-le-bol du personnel. Malgré plusieurs interventions auprès de la hiérarchie, rien n’a bougé », déplore-t-il.
Il ajoute : « Au lieu de protéger les victimes, la hiérarchie préfère muter ces dernières. Dans le cas de notre collègue, celle-ci continue de subir diverses pressions, malgré les propos rassurants de la hiérarchie ».
Alerté par ce mouvement au sein des locaux de l’Académie de La Réunion, le nouveau recteur, Vêlayoudom Marimoutou, a rencontré l’intersyndicale, après le départ de la presse. Il a promis aux représentants syndicaux présents qu’un groupe de travail sur la problématique de la souffrance au travail allait être mis en place, comme nous le rapporte Patrick Corré. Ce qui n’empêchera pas la tenue d’une nouvelle action de contestation la semaine prochaine, ajoute ce dernier. « S’il y a des signaux positifs de sa part, l’intersyndicale suspendra les actions ultérieures à venir », a néanmoins déclaré le secrétaire général de la branche éducation de la CGTR.
En attendant, l’intersyndicale a demandé à l’Inspection générale d’ouvrir une enquête administrative « sur les pratiques managériales du Rectorat », ajoute Patrick Corré, qui compte également sur l’aide de nos députés locaux pour la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire.