Samedi soir, les soldes ont démarré en trombe."Il y avait une ambiance de fête et les recettes ont été meilleures encore qu’une veille de Noël. Les jeunes ont fait une razzia sur les articles à petits prix", s’enthousiasme Ginette, responsable d’une enseigne populaire de la rue Maréchal Leclerc.
Avec -30%, -50% et parfois jusqu’à -80%, les stocks ont commencé à s’écouler comme des petits pains, et c’était bien le but d’une période de soldes où les boutiques sont autorisées à vendre à perte. "Notre objectif est de liquider notre stock en bradant un maximum, et cela se passe bien, les clients sont satisfaits", détaille, Sarah, vendeuse d’une enseigne moderne.
Rumeurs ou faits avérés? Certains bruits de couloir veulent pourtant que certains commerçants ne jouent pas tout à fait le jeu et augmentent les prix juste avant la période des soldes pour simuler des offres alléchantes ou fassent des "erreurs de calcul", reconnues avec plus ou moins de bonne foi…
Les soldes sont règlementées
"Non", "pas ici", "ça ne doit pas être fréquent", "on n’arnaque pas les clients", répondent de tac au tac, Ginette, Sarah ou encore Jennifer, employées dans trois magasins du centre-ville de Saint-Denis. "Des mauvaises langues qui trouveront toujours quelque chose à redire", accusera même Ginette, défendant le fait qu’à l’occasion des soldes, les acheteurs bénéficient de "belles remises".
En théorie, la période des soldes est réglementée et les boutiques n’ont pas le droit, à leur guise, de duper le client en effectuant des remises mensongères et en cas de défaut caché sur un vêtement, les enseignes sont tenues de l’échanger. Par ailleurs, le prix servant de référence pour appliquer les réductions "ne peut excéder le prix le plus bas" affiché pendant le mois qui précède le début des soldes, selon la règlementation.
Reste aux éternels sceptiques à se munir d’une calculatrice avant tout passage en caisse, pour vérifier le respect des annonces étiquetées…