Les salariés de Sodexo, société de restauration collective, entament leur 4ème jour de grève. C’est avec un état d’esprit de colère et de détermination qu’ils se sont retrouvés ce matin et ont décidé de durcir leur mouvement en lançant des « opérations coup de poing ». Les manifestants empêchent les camions de sortir des locaux de la société.
« La direction campe sur ses positions et le dialogue est momentanément rompu« , explique le représentant syndical de la CGTR, Jean-Marc Layemard, qui rappelle que les négociations ne pourront reprendre tant que la direction refusera d’inviter un « médiateur » à l’instar de l’inspection du travail, autour de la table. « Nous ne voulons pas de débat stérile qui n’aboutira à rien de concret« , a-t-il ajouté.
En métropole aussi, ça gronde…
Pendant ce temps, les structures qui reçoivent normalement les repas de Sodexo s’organisent au mieux : « Nous avons renforcé le personnel sur le base du volontariat, en heures supplémentaires, et nous avons créé quelques CDD afin d’effectuer le service. Pour la production alimentaire, nous achetons les repas avec un traiteur« , explique Cyril Arbault, le directeur de la maison de retraite de l’Asfa qui doit également être vigilant sur le choix des repas d’un certain nombre de résidents, pendant cette semaine sainte. Il espère toutefois que le conflit va trouver le plus rapidement possible une issue favorable car le coût supplémentaire n’est pas négligeable.
En tout, 1.500 repas ne sont pas livrés à l’hôpital d’enfants, aux crèches, aux maisons de retraite de l’Asfa et autres établissement médicaux ou entreprises. Les grévistes dénoncent des mauvaises conditions de travail ainsi que la précarité des contrats de 22 salariés sur les 120 employés. Le délégué syndical CGTR souligne que le département de la Réunion est loin d’être isolé car, en métropole aussi, les mouvements sociaux éclatent, à l’instar de la ville de Marseille.