Pour cela il veut proposer des billets d’avion à partir de 90 euros sur la ligne Réunion-Maurice. Un pari qui peut sembler fou sur le papier, mais qui a fait son chemin. « J’ai quitté Airbus pour me consacrer à cette compagnie aérienne en laquelle je crois. Je suis déterminé à instaurer le low-cost sur l’ensemble du bassin de l’Océan Indien et ainsi participer au développement économique et l’émancipation de notre département, innover, répondre aux attentes des Réunionnais, des touristes et véhiculer l’intérêt général« , souligne-t-il.
Un autre de ses objectifs, permettre la création d’emploi, « entre 100 et 150 en privilégiant la jeunesse réunionnaise« .
Le monopole Air Austral et Air Mauritius
Un des principaux obstacles, outre l’aspect financier puisque Jean-Christophe Pothin doit tout de même trouver entre « 2,5 et 3 millions d’euros pour lancer la compagnie« , c’est le « monopole » des compagnies aériennes Air Austral et Air Mauritius sur le bassin. »Le plus dur reste les autorisations d’ouverture des lignes aériennes, à demander au ministère (ndlr : ministère de l’écologie, développement durable, des transports et du logement), mais il existe à La Réunion un véritable monopole de la part d’Air Austral et d’Air Mauritius« , reconnaît-il.
« Mais je veux mettre fin au monopole d’Air Austral et Air Mauritius« , souligne Jean-Christophe Pothin qui doit désormais convaincre « les hommes politiques« . Mais pour le moment, il n’en a rencontré qu’un seul. « C’est Didier Robert que j’ai vu à deux reprises, une fois en tant que député, puis la dernière fois à Paris après sa nomination en tant que président de Région. Il m’a témoigné de sa volonté à porter ce projet« . Skipper Sky veut être avant tout « une première » dans les Dom-Tom. Jean-Christophe Pothin ne souhaite qu’une chose, « c’est que tous les Réunionnais participent à ce beau projet« . Si la compagnie voit le jour, elle sera composée de trois Airbus en « leasing sur 6 à 12 ans » permettant de réduire « les coûts de maintenance étant donné que les appareils seront neufs« , à savoir deux A320 dédiés aux passagers avec une capacité de 180 places et un A330 Freighter consacré au fret pour « concurrencer Air France« .