Onze enfants, plusieurs maîtresses à son palmarès, un fort penchant pour l’alcool et six années d’emprisonnement. L’équation de la vie de José Bègue pourrait se résumer à ce simple calcul. Jugé hier pour viol avec menace d’une arme, le quinquagénaire a exprimé son pardon devant la cour d’assises. Trop tard a jugé le tribunal.
Décrit comme un ancien séducteur et homme à femmes, José Bègue était tombé dans l’alcool. Son charme s’était alors envolé dans les effluves alcoolisées. Ses conquêtes par la même occasion. Le jour des faits qui lui sont reprochés, c’est par pulsion qu’il explique avoir agi.
Le 6 février 2010, il s’était rendu chez une femme qu’il connaissait depuis presque un an et lui avait imposé une relation sexuelle avec une hachette à la main. Effrayée, sa victime s’était soumise.
« Vous allez juger un père de famille »
L’avocat du prévenu, Me Henri Moselle, a essayé d’amadouer la cour en expliquant que son client est un « père de famille » et qu’une « peine lourde » lui serait préjudiciable. L’avocate générale, Anne-Marie Noël, s’est rangée du côté de la victime. « Ses excuses ne sont que des incantations mais il faut voir sa ruse et sa manipulation », explique-t-elle. Dans son réquisitoire, elle affirme sans détour que « le vieux séducteur est devenu un violeur ».
Au final, la cour a reconnu José Bègue coupable et l’a condamné à une peine de six ans de prison ferme. Il ne compte pas faire appel.