Ils pensaient s’en être débarrassé. Les salariés de la Sicalait dont l’unique revendication était le départ de leur directeur auront l’immense joie de le retrouver au boulot lundi prochain.
Maurice Gigan, délégué du personnel et syndicaliste CFDT, livre sans détour l’écoeurement qui est le sien ce vendredi. Pour lui, il est « hors de question » que la situation d’avant grève soit rétablie de la sorte. Et même l’engagement de Julien Huet de seconder le directeur d’un DRH et la promesse d’un audit du groupe ne suffisent pas.
Le représentant des salariés de la coopérative affiche son optimisme de voir dès la semaine prochaine les éleveurs « démanteler » le tout nouveau bureau du conseil d’administration. « Déjà une dizaine ont manifesté leur mécontentement ce matin après avoir appris le départ de Patrick Hoarau », explique Maurice Gigan. Le nouveau bureau est déjà très contesté. « Pour moi, ce n’est même pas un conseil d’administration, on ne peut même pas l’appeler comme ça », juge-t-il.
Texto pas net
Lundi, les salariés prendront normalement leur poste, assure Maurice Gigan. Toutefois, le vinaigre pourrait vite tourner si Olivier Dekokère venait à être présent à la réunion d’information à laquelle les éleveurs de l’île ont été conviés par le conseil d’administration.
« Après cette réunion, on prendra le pouls. Mais s’il (le directeur) se pointe, on peut se remettre en grève dès l’après-midi », répète, déterminé, le représentant du personnel.
Car pour Maurice Gigan et d’autres éleveurs abasourdis par la nouvelle, [le texto de démission de Patrick Hoarau]urlblank:http://www.zinfos974.com/Sicalait-C-est-nouveau-la-demission-par-texto_a79441.html est tout simplement irrecevable. Au point qu’un dépôt de plainte à la gendarmerie de la Plaine des Cafres a été déposé ce vendredi après-midi pour en contester la véracité.
La médiation de la préfecture attendue
Lundi, un nouveau tournant pourrait se jouer. Les éleveurs pourront réclamer la tenue d’une assemblée générale regroupant les éleveurs et les adhérents Sica dont le pouvoir s’étend jusqu’à demander la tenue d’une nouvelle élection du conseil d’administration.
Si cette régulation interne venait à ne pas suffire pour décider du sort du nouveau bureau, les salariés comptent aussi sur la médiation de la préfecture à laquelle le nouveau bureau a répondu favorablement.