Jack Gence est depuis des années un partisan assidu aux travaux de la LRF (ligue réunionnaise de foot). A la demande de TAK, il s’occupe de redonner à la commune du Tampon une équipe de foot digne d’elle. L’a pas froid aux yeux, notre pote !
Mais aujourd’hui, même s’il parle un peu de football, il vient nous faire partager ses souvenirs d’enfance à Cilaos, dans les années 50.
Il a sollicité mon aide pour classer ses idées et les mettre en forme littéraire. C’est avec plaisir que j’ai fait le nègre pour ce bonhomme si sympathique. D’abord parce que c’est un exercice de style intéressant ; je l’ai fait pour Guy Zitte, pour Jean-Pierre Boyer. Ensuite parce qu’à 4 ans près, nos souvenirs sont les mêmes.
Cilaos a bien changé disons-le. Mais ces changements sont plutôt réussis. Toutefois, il importe de ne pas oublier ce que fut le Cilaos d’avant. Non pas par nostalgie (on ne revient jamais en arrière) mais pour le souvenir ému et parce que c’est notre patrimoine.
Jack Gence a tout passé en revue.
Les gens : Irénée Accot, madame Bébé, Germain, les ouvriers forestiers, les cultivateurs, les Bonnes sœurs, les « mon père », Ti-Louis et Sidiot, les miséreux venus de loin vendre leurs productions (vin de Cilaos, brochettes de ti zoiseaux, beurre de Marla, charcuteries gourmandes…)
Les lieux attachants : « Marechèsse », la Roche-Merveilleuse, les anciens Thermes, Bras-Rouge, les Mares…
Les événements : la kermesse de la paroisse, la fête des Sœurs, les enterrements folkloriques…
Je précise ici comme je le fais dans le livre : si je lui ai prêté ma plume, ce sont SES souvenirs. Il va de soi qu’au fur et à mesure qu’avançait l’écriture, l’émotion se faisait de plus en plus vive car sur ses traces, je revenais un sacré bail en arrière sur mes pas d’enfant.
Un livre à mettre d’urgence entre toutes les mains car Jack n’aime rien tant que partager ses passions ; et ne veut pas qu’autrefois disparaisse dans le rayon des laissés-pour-compte. Les jeunes adoreront. Les moins jeunes s’y retrouveront.
Jules Bénard